Crédit photo : Christophe Archambault/AFP

Ce vendredi à Toulouse, Act-Up Sud Ouest appelle à un rassemblement contre les LGBTI-phobies à 19h au métro Jean Jaurès.

Dernièrement, Brianna Ghey, jeune adolescente trans anglaise, a été retrouvé morte dans un parc au Royaume-Uni. Cette dernière a été poignardé à mort par deux adolescents et l’hypothèse du meurtre transphobe est la plus probable et s’inscrit dans l’offensive importante menée par les transphobes anglais contre les droits des personnes trans.

À Toulouse, le mois dernier, la mairie cédait à la pression de l’extrême-droite, qui menait une campagne réactionnaire contre des ateliers de lecture organisés par Shanna Banana et Brandy Snap, deux drag-queens toulousaine. Moudenc et son administration ont donc décidé d’interdire l’accès de l’un de ces ateliers aux… enfants. Seuls les personnes majeures pouvaient écouter les drag-queens raconter des histoires.

Ce groupuscule n’est pas le seul à mener campagne. Le groupe d’extrême Reconquête, parti politique d’Eric Zemmour, a tracté ce week-end un flyer :« À Toulouse, des drag-queens font la lecture à vos enfants. Parents ! Dites stop ! A la propagande LGBTQI+, à l’embrigadement de vos enfants ! ». Comme à son habitude, l’extrême-droite tente de créer une panique morale, sous la bannière d’une prétendue protection des enfants. Mariage pour tous, PMA, transition de genre et, cette fois-ci, les drag-queens, seraient elles-aussi une menace pour les enfants.

Ces paniques morales participent à la montée des violences LGBTI-phobes, comme l’explique le sociologue du genre, Arnaud Alessandrin : « On l’a vu avec MeToo et le mariage pour tous, à chaque fois qu’une question gagne en visibilité, les pratiques discriminatoires et excluantes se radicalisent chez les opposants, dissimulant à peine qu’il s’agit d’homophobie et de transphobie. C’est ce que l’on voit aujourd’hui avec les figures drags ».

Or, les enfants et les adolescent·es sont les premières victimes de l’augmentation de ces violences, comme le montre le suicide du jeune Lucas suite au harcèlement homophobe dans son collège, ou encore le meurtre transphobe de Brianna Ghey.

Face à ces violences, la seule réponse du gouvernement a été de proposer des campagnes de sensibilisation dans les écoles, sans aucune augmentation de moyens ni recrutements de personnels titulaires pour les mener à bien.

Contre l’extrême-droite et sans aucune confiance dans le gouvernement, c’est par la rue et aux côtés des autres secteurs en lutte contre la réforme des retraite et la précarité que les LGBTI+ doivent s’organiser.

Du Pain et des Roses 31 sera présent au rassemblement ce 17 février à 19h, métro Jean Jaurès !