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Répression

Toulouse. Au moins trois personnes interpellées suite à un blocage contre la réforme, libérez nos camarades !

Ce matin près de Toulouse, la répression d’une action de blocage du périphérique contre la réforme des retraites a donné lieu à au moins trois interpellations dont deux étudiants. Libérez nos camarades !

21 mars 2023

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Toulouse. Au moins trois personnes interpellées suite à un blocage contre la réforme, libérez nos camarades !

Crédit photo : Dorian M

Tôt ce matin, à l’appel du collectif On Arrête Tout Toulouse, une action de blocage contre la réforme des retraites était organisée au niveau du rond-point de l’aéroport de Blagnac dans le but de mettre à l’arrêt une partie des voitures sur le périphérique. « C’était un barrage filtrant, on laissait passer les voitures toutes les minutes », nous raconte une étudiante ayant participé à l’action.

D’après trois témoignages, alors qu’une centaine de personnes étaient rassemblées, environ trois camions de CRS et plusieurs voitures de la BAC sont arrivées pour déloger le rond-point. Après les premières sommations, les manifestants ont décidé de quitter les lieux. « On est repartis sur la route qu’on bloquait et on s’est dit qu’on allait bloquer un autre endroit et qu’on restait ensemble car la BAC nous suivait  », raconte l’une des témoins.

Au niveau de l’arrêt de tramway Ancely, alors qu’ils suivaient toujours le groupe, les CRS sont sortis des camions. « On n’avait pas d’issue, on était bloqués contre un mur, raconte toujours l’une des témoins à notre micro. « Sans sommation, ils nous ont chargés, nassés, matraqués et gazés », poursuit un étudiant.

« Ils ont commencé à donner des coups de matraque en visant l’un d’entre nous, qui serait apparemment un syndicaliste. Une autre personne a essayé de le protéger en se mettant autour pour prendre les coups à sa place. Ils se sont retrouvés recroquevillés à genoux sous les coups. J’ai tenté de m’interposer, ils m’ont dit "toi tu dégages" et ils m’ont tiré en arrière par la capuche. Ils ont tiré des bombes lacrymo », poursuit sa camarade, de loin, a pu voir que trois personnes interpellées se prenaient des coups et se sont fait embarquer, dont deux étudiants du Mirail ».

Pour les différents témoins, il s’agit là clairement d’interpellations pour l’exemple, visant à dissuader les manifestants. « C’est des actions sur lesquelles on n’est pas préparés à subir autant de violence, ils veulent tuer le mouvement dans l’œuf ». « Je trouve ça dégueulasse. C’est pas que pour nous, on combat pour tous les gens qui gagnent pas beaucoup, pour tout le monde. On essaye de créer un peu de justice, et derrière une loi passe sans vote. On essaye de manifester pour faire parler de ce qui se passe, et on se fait réprimer », poursuit l’une des témoins.

Mais la détermination des manifestants n’en est que renforcée : « Quand j’ai vu cette personne s’interposer en solidarité avec celui qui se faisait viser et prendre les coups à sa place, j’ai trouvé ça très beau. C’est une vision qui redonne de l’espoir  », raconte l’une des témoins à notre micro. Un étudiant conclue : « Peut-être qu’on a eu une grosse répression, mais on a réussi l’action ce matin : on a bloqué une partie du périphérique mais, surtout, des gens s’approprient la lutte. S’ils répondent par la matraque, c’est qu’ils ont peur. Il faut continuer !  »

Alors qu’une autre action de blocage se tenait simultanément au rond point Airbus à l’appel de l’intersyndicale 31, l’information de cette opération de répression a rapidement circulé et donné lieu à un rassemblement de soutien devant le commissariat central à Canal du Midi.

Comme le souligne Joachim, militant au Poing Levé et à Révolution Permanente : « C’est une répression qu’on est en train de voir tous les soirs désormais à Paris et dans plein d’autres villes, mais aussi sur les piquets de grève, quand ils réquisitionnent les éboueurs et aujourd’hui les raffineurs notamment à Fos-sur-mer. Quand ils touchent à l’un ou l’une d’entre nous, ils touchent à toutes tous. C’est très important de nous rassembler pour montrer notre solidarité et exiger la libération de nos camarades. »


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