×

Moselle

Solidarité ouvrière. 95% de grévistes chez Neuhauser contre la répression et le harcèlement managérial

Ce mardi 22 mars, 95% des salariés de l’établissement « FURST » de la boulangerie industrielle Neuhauser se sont mis en grève. Ils expliquent qu’ils ripostent ainsi aux méthodes managériales toxiques mises en place la direction du site et s’opposent à des faits de répression syndicale. Unis sous le mot d’ordre « s’ils touchent à l’un d’entre nous, nous répondrons par centaines », ils comptent bien faire reculer leur employeur.

Elsa Marcel

22 mars 2022

Facebook Twitter

C’est une vraie tradition de solidarité ouvrière qui anime les travailleurs de la boulangerie. En juin déjà, ils obtenaient la réintégration d’un chef de ligne licencié. Aujourd’hui, ils se battent à nouveau pour défendre leurs deux collègues menacés.

En effet, « depuis quelques semaines la direction tente d’imposer une nouvelle organisation du travail et met la pression sur les managers en les convoquant régulièrement. De plus, elle s’attaque aux élus CGT en revenant sur des usages de longue date instaurés dans l’entreprise. Tout cela coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle direction des ressources humaines, depuis le rachat de Neuhauser par Invivo. C’est aussi une période très difficile pour les salariés qui subissent l’inflation de plein fouet » explique Christian Porta, délégué syndical CGT.

« La goutte d’eau –nous dit-il – c’est lorsqu’une responsable des plannings est partie en pleurant de l’usine à cause des pressions qu’elle a subi de sa hiérarchie. Ils l’ont même convoquée à un entretien disciplinaire préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement ! ».

Par ailleurs, Christian Porta est lui aussi convoqué par la direction qui le menace d’une sanction disciplinaire.

C’est donc cette ambiance extrêmement anxiogène, associée aux bas salaires et à des conditions de travail difficiles qui a fait sortir l’entièreté des équipes de matin, d’après-midi et de nuit de l’usine. Le piquet, animé toute la journée, a permis aux travailleurs de discuter et d’échanger sur la situation.

Une chose est sûre : ils sont déterminés à se battre jusqu’au bout pour défendre les deux collègues ciblés par la direction. Ils revendiquent ainsi « l’arrêt des pressions et du harcèlement » et ne rentreront pas sans l’avoir obtenu. Plus profondément, c’est l’occasion de démontrer avec fierté que sans eux, l’usine ne tourne pas.


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis