Crédits Photo : O Phil des Contrastes
Ce lundi, à travers tout le pays, le gouvernement a mené une vague de perquisitions et d’interpellations à l’encontre de militants écologistes en lien avec une mobilisation contre le cimentier Lafarge qui s’est déroulée en décembre 2022. Des centaines de policiers, dont des agents de la sous-direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire et de la BRI, ont été déployés dans une dizaine de villes et ont interpellé une quinzaine de militants. Accusés de « destruction en bande organisée » et « d’association de malfaiteurs », ces derniers pourraient passer 96 heures en garde à vue.
🔴 RASSEMBLEMENTS de ce soir suite aux #arrestations de lundi, en lien avec le désarmement d'une usine #Lafarge
📍Voici une CARTE des premiers rassemblements : https://t.co/UuFASjdwGU
Elle sera mise à jour dans le courant de la journée + liste (non exhaustive) ci-dessous ⤵️ pic.twitter.com/hFhT4eapMW
— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) June 7, 2023
Après les accusations en « éco-terrorisme » de Darmanin, la répression brutale de Sainte Soline et l’acharnement judiciaire qui s’abat sur les opposants aux méga bassines ou encore sur les militants pratiquant la désobéissance civile, mais aussi les menaces de dissolution des Soulèvements de la terre et les annonces de la création d’une cellule « anti-ZAD » et l’espionnage des militants, le recours à l’arsenal anti-terroriste pour mener cette vague d’interpellations marque un nouveau saut dans l’offensive du gouvernement à l’encontre du mouvement écologiste.
Ce 6 juin, la mobilisation contre la réforme des retraites a de nouveau été lourdement réprimée, avec des milliers d’interpellations. Durant tout ce mouvement, les travailleurs et la jeunesse en lutte ont fait face aux réquisitions, aux interpellations, aux grenades, aux mutilations et aux agressions physiques et sexuelles de la police. Une police qui constitue le dernier rempart du gouvernement face à une remise en cause profonde de ses politiques anti-sociales et pro patronales. Le même gouvernement qui traque aujourd’hui les militants écologistes et protège les intérêts du cimentier Lafarge, pollueur massif et financeur de Daesh.
Le message qu’ils veulent faire passer est clair : toute volonté de s’organiser pour un avenir différent que celui de destructions environnementales et d’exploitation qu’ils nous réservent devra faire face aux forces de répression. C’est pourquoi il faut opposer la solidarité la plus large à cette nouvelle offensive, et nous mobiliser en soutien aux militants écologistes réprimés et à tous les interpellés, pour exiger leur libération immédiate et sans charge. Soyons nombreuses et nombreux ce mercredi aux rassemblements appelés par les Soulèvements de la terre pour exprimer toute notre solidarité !
Liste des premiers rassemblements (à retrouver sur le site des Soulèvements de la terre) :
Mercredi 7 juin
Jeudi 8 juin