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Répression patronale

Scandale. Leclerc licencie une caissière pour avoir acheté une patate douce et du pain pendant sa pause

Au Leclerc de Strasbourg, une caissière a été licenciée pour faute grave pour avoir acheté une patate douce et une baguette de pain pendant sa pause. Une répression ignoble, symbole du mépris extrême des entreprises pour nos vies.

31 mars 2021

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Crédits photo : Rue 89 Strasbourg

Hier, Dernières Nouvelles d’Alsace révélait une affaire de répression patronale et de mépris ordinaire comme il en existe des milliers. A Strasbourg, dans un magasin Leclerc, une caissière a été licenciée pour faute grave pour avoir acheté une patate douce et une baguette de pain pendant sa pause.

Comme le rapporte Bien Public : "l’employée a profité de sa pause, entre 15h29 et 15h53, pour acheter une baguette de pain et une patate douce. N’ayant aucun moyen de paiement sur elle, elle s’est présentée à une caisse où une collègue a mis son ticket en attente informatiquement puis est allé chercher de quoi régler les 4 euros et quelques centimes dans ses affaires au vestiaire. Elle a ensuite repris son service."

L’entreprise argue notamment du fait qu’il est interdit d’acheter des produits qui ne sont pas consommés sur place pendant sa pause, mais évoque également une "désertion de poste injustifiée" alors que la salariée était en pause. Face à cette expression ignoble de l’arbitraire patronal, la travailleuse va saisir les Prud’Hommes.

De fait, ce n’est pas la première fois que des licenciements aussi scandaleux sont relevés dans la grande distribution. En 2002, à Béthune, une salariée de Auchan syndiquée CFDT avait été mise à pied pour "erreur de commande de 80 centimes d’euro et un pain au chocolat cramé donné à une personne".. En 2016, à Tourcoing, une caissière avait été licenciée par Auchan City pour une erreur de caisse de 0,85 centimes. A Marché Frais, en 2019, une caissière avait été licenciée pour avoir fait ... une fausse couche.

Des répressions qui, par-delà l’arbitraire, cachent fréquemment des enjeux plus profonds de répression de ceux qui relèvent la tête. Ainsi, outre la déléguée CFDT licenciée en 2002, Rozenn, militante syndicale, féministe et révolutionnaire a été récemment licenciée par Chronodrive pour un tweet. Un véritable scandale face auquel une lutte est entrain d’être menée pour exiger la réintégration et refuser la répression des militants.


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