Répression
Répression : des Rosies interpellées et enfermées pour une action festive près de l’Assemblée
Ce mardi, 9 activistes des Rosies, troupe féministe d’Attac, ont été embarquées par la police suite à une action festive près de l’Assemblée nationale. 5 personnes ont été placées en garde-à-vue pour « dégradations » après avoir utilisé de la craie pour inscrire « 60 ans »... Exigeons leur libération immédiate !
mardi 7 février
Ce 7 février, une trentaine de Rosies, militantes féministes d’Attac, ont organisé une action qui « se voulait joyeuse et déterminée ». Les Rosies ont chanté et dansé leur chorégraphie « Nous on veut vivre ! » tandis que des activistes inscrivaient sur le sol à la craie « 60 ans » et déguisaient la statue de la Loi, qui trône au milieu de la place du Palais-Bourbon avec une chasuble géante bleue portant le message « 64 ans, c’est non ! », comme l’explique le communiqué du site d’Attac.
Pour dénoncer le caractère illégitime, injuste et injustifié de la réforme, les Rosies ont chanté et dansé et installé une chasuble géante bleue sur la statue portant le message « 64 ans, c’est non ! ». pic.twitter.com/RLwo0tqu8J
— Attac France (@attac_fr) February 7, 2023
« C’est de la craie qui part à la main et à l’eau », a expliqué une militante. L’action se voulait ainsi totalement symbolique. Malgré tout, le gouvernement et sa police semblent ne vouloir aucun « débordement », même le plus pacifique ! Au moins 9 activistes ont ainsi été embarquées illico presto par la police après l’action, dont 5 auraient été placées en garde-à-vue au commissariat du 5e arrondissement d’après Attac.
Porte de l’Assemblée nationale taguée, lettres de menaces, appels malveillants, permanences dégradées : cela suffit ! Ces actes sont des atteintes à notre vie démocratique, à la liberté de chaque député et du débat. Nous ne les tolèrerons pas. #DirectAN pic.twitter.com/iMEvwTU1wP
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) February 7, 2023
Pour justifier la répression, la présidente de l’Assemblée nationale, Yael Braun Pivet, a dénoncé des « dégradations » et parlé de tags sur la statue de la loi et une porte devant l’Assemblée. « Ces actes sont des atteintes à notre vie démocratique, à la liberté de chaque député et du débat. Nous ne tolèrerons pas », a-t-elle dénoncé. « La peinture employée, à la craie, est pourtant lavable à l’eau et biodégradable », a ridiculisé Attac dans son communiqué.
Comme l'a dit @YoulieYAM (embarquée par la police depuis) cette action était joyeuse, festive, revendicative… et sans dégradation
(images @ClementLanot) pic.twitter.com/C9LVTupfVz
— Attac France (@attac_fr) February 7, 2023
- Canal Telegram : @revolution_permanente
Exigeons la libération immédiate des Rosies et l’abandon de toutes poursuites !
L’importante répression pour un acte aussi pacifique est un signal politique important de la part du gouvernement. Il est le signe que tout « débordement » du cadre actuel des cortèges de manifestation, aussi symbolique soit-il, sera réprimé extrêmement durement.
Face à la pression, l’intersyndicale doit prendre position pour soutenir les Rosies et exiger la libération immédiate des personnes embarquées par la police et placées en garde-à-vue, ainsi que l’abandon immédiat des poursuites !
La présidente l'AN @YaelBraunPivet a confirmé en point presse que les activistes étaient embarqués pour des "dégradations" sur la statue de la loi et une porte devant l'Assemblée. La peinture employée, à la craie, est lavable à l'eau et biodégradable. https://t.co/fRA1GxCg60
— Attac France (@attac_fr) February 7, 2023