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Ecologie

Pour conserver leurs profits, les professionnels de la distribution automatique s’opposent au retour de la consigne

Le projet de loi sur la consigne du gouvernement est contredit par la volonté des grands noms de la distribution automatique qui ne comptent pas rogner sur leurs profits.

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Le Projet de loi sur l’économie circulaire, pilier de l’Acte II de Macron sur les questions écologiques, n’est pas accepté par le patronat de la distribution automatique. En effet ce projet de loi visant à diminuer l’usage du plastique, notamment par une utilisation du circuit court, cherche à imposer un retour à l’utilisation de la consigne sur les bouteilles en plastiques et les canettes. Une initiative dans la lutte contre la surproduction de biens, même si cette loi est trop insuffisante par rapport à l’urgence climatique. En effet, elle n’oblige aucune des grandes entreprises à arrêter le gâchis qu’elles font mais leur propose de « réemployer, réutiliser ou recycler leurs invendus (…) sous réserve que cela soit techniquement possible », c’est à dire sans que personne ne contrôle rien et donc que rien ne change.

Le retour de la consigne sous une nouvelle forme, cette fois ci non plus sur les bouteilles en verre mais sur celles en plastique. Avec le projet de loi du gouvernement, ce sont les consommateurs qui payeront le prix fort : 15 centimes de consigne sur une bouteille en plastique. Pourtant, c’est le syndicat patronal de vente et services automatiques qui s’insurge. En effet, pour eux, cette loi serait une autre attaque sur leur secteur d’activité, notamment sur le fait que le prix de vente indiqué augmentera. Et donc redoute une baisse des ventes effectuées sur les borne automatiques. Ces distributeurs automatiques ne nécessitent que très peu de travailleurs pour fonctionner, et sans que les produits soient moins chers. Ils engrangent donc une marge d’autant plus importante pour le patronat, mais sont destructeurs d’emplois dans le commerce à cause de cette forte rentabilité.

Le patronat, non satisfait de faire des profits sur le dos des licenciements abusifs du secteur de la distribution, monte au créneau pour annoncer sa volonté de ne rien changer, de garder ses profits et de surtout avoir le droit de polluer. Un droit que possède le patronat, à l’heure de la culpabilisation des consommateurs. Les grands patrons, premiers et les seuls vrais pollueurs possèdent encore tous les droits et sont présentés comme la solution aux problèmes écologiques.

La mobilisation pour le climat de la jeunesse s’amplifie depuis l’année dernière. Pour la lutte écologique, on ne peut compter que sur nos propres forces, la force de la jeunesse, des travailleurs. Le patronat préfèrera toujours garder ses profits en supprimant le plus de postes possibles, en refusant toute avancée. Ce sont leurs profits qui sont en jeu.

Crédit photo : Chanklang Kanthong / Greenpeace


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