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Un discours indécent

Pour Castaner, s’il y a encore des SDF c’est qu’ils "refusent d’être logés"

Christophe Castaner a déclaré vendredi 29 décembre que s’il y a encore des personnes sans domicile fixe, c’est parce qu’ils « refusent […] d’être logés ».

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Crédits photo : AFP

Le nouveau patron de la République en marche qui est toujours ministre du gouvernement, a ainsi lors d’un duplex sur BFMTV parlé du bilan du président de la République en ce qui concerne la question des sans-abris, lui-même avait fait la promesse ne plus vouloir voir personne à la rue en France « d’ici la fin de l’année 2017 ».

Castaner a donc expliqué que si des personnes étaient encore à la rue, c’est parce qu’elles refusaient d’être logées, et que le problème ne venait pas gouvernement : « La promesse de l’Etat, c’est de garantir des places d’accueil. Et vous avez, à l’heure où je vous parle, encore des places d’accueil disponibles en Ile-de-France et dans les grandes villes. Peut-être pas assez, il faut un peu de temps pour améliorer cela". Avant d’ajouter : "Ensuite, Il y a des femmes et des hommes qui refusent aussi, dans le cadre de maraudes, d’être logés. (...) Ce n’est pas le Président qui gère ça tout seul, ce sont tous les acteurs : les collectivités locales, les associations... ».

Plusieurs associations ont très vite réagi, scandalisées. Face à la polémique, Castaner à répondu par un tweet citant un article de Libération pour se justifier, intitulé « Les SDF, en allant en centre d’accueil, ont peur de perdre leur place dans la rue », dans lequel il était justement souligné que si des familles refusaient ces places c’est parce que les conditions d’accueil sont complètement catastrophiques dans des centres délabrés et non-hygiéniques, au point que la rue est moins pire.

De plus, celui qui défend coûte que coûte le bilan du président en affirmant que ce dernier aurait honoré ses engagements omet toute la politique raciste que Macron ne fait qu’accentuer depuis qu’il est au pouvoir envers les sans-papiers qui sont à la rue, lorsqu’il avait par exemple demandé aux centres d’hébergements d’urgence de dénoncer les sans-papiers et a expliqué qu’il allait les traquer lui-même avec l’aide « d’équipes mobiles de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration ». Certaines associations ont également dénoncé l’hypocrisie du gouvernement qui se félicite alors que le bilan réel est bien différent : « On fait le constat que la parole présidentielle n’est pas suivie d’effets », a déclaré à l’AFP Jean-Claude Mas, secrétaire général de la Cimade.


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