×

Assez de vie broyée

Plus de 800 licenciements à Arjowiggins, un ouvrier se suicide

C’est un salarié de l’usine d’Arjowiggins, une usine produisant du papier qui suite à son licenciement, c’est suicidé ce mardi 23 avril. Un drame tristement classique lors des fermetures d’usines comme celle ci, qui a mit cette fois 568 salariés à la rue.

Facebook Twitter

Le groupe Arjowiggins est depuis plusieurs années en ‘’difficulté’’, plusieurs sites de ce géant de la papeterie devaient fermer. C’est dans une des plus grosses usines celle ‘d’Arjowiggins Papiers couchés’, située à Bessé-sur-Braye dans la Sarthe qu’un des ouvriers n’a pas tenu face à la nouvelle du licenciement.

C’est le 29 mars que l’usine a été fermé suite à la décision du tribunal de commerce de Nanterre. La seconde usine du Bourray est elle aussi en danger. A cette date le sort des près de 570 ouvriers étaient scellé. Des collègues de l’homme confie que depuis cette date, il n’allait pas bien « Il n’allait pas très bien depuis la fermeture du site, il souffrait de dépression et quand il venait à l’usine après l’annonce de la liquidation, il n’avait pas la force de rentrer et tremblait  ».
Une que l’on pourrait malheureusement décrire comme logique, car l’homme travaillait la depuis 33 ans. Le 17 avril les premières lettres de licenciements arrivent dans les boites aux lettres et concrétises les annonces. C’est quelques jours plus tard, que l’homme de 53 ans se suicide, un drame venant s’ajouter à celui des milliers de familles touchés par la catastrophe industrielle.

Un drame médiatisé, beaucoup d’autres reste invisible

Les suicides post-licenciements sont malheureusement monnaie courante en France, c’est un drame souvent passé sous silence, quand des hommes et des femmes perdent leurs vies à la gagner. Pour donner quelques éléments chiffrés, le syndicat Sud Solidaire, tente de recenser ces catastrophes afin de faire mettre en avant ces scandales dont on parle si peu :

Suicides au travail, l'action syndicale from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.

Cette réalité touche d’une part les usines qui ferment, les unes après les autres, où aucune perspectives ne sont jamais données aux ouvriers. Mais aussi tout au long de l’année, sous la pression du travail, les mauvaises conditions, … Les chiffres ne sont pas clair, car bien souvent les causes de suicides ne sont pas attribués aux conditions de travailles.

Crédit photo : © max ppp - Joel Le Gall


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Victoire ! L'inspection du travail refuse le licenciement d'Alexandre, délégué syndical à la Fnac

Victoire ! L’inspection du travail refuse le licenciement d’Alexandre, délégué syndical à la Fnac

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle