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Témoignage

Pierrot Gourmand : les intérimaires contraints de travailler malgré les cas avérés

Nous relayons le témoignage d’un intérimaire de l’usine Pierrot Gourmand à Biars-sur-Cère dans le Lot (46), où les salariés et CDI intérimaires sont forcés de continuer de travailler sous menace de licenciement, pour produire des confiseries, sans matériel pour les protéger contre le virus, malgré des cas avérés dans l'usine. Les bonbons sont-ils vraiment essentiels dans ce contexte de crise sanitaire ?

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« Je trouve scandaleux que Pierrot Gourmand soit encore ouvert à Biars, c’est une usine de bonbons (pour le plaisir, logiquement c’est pas vital !) rien n’est mis en place pour les salariés ou les intérimaires, à part quelques masques (qui ont une durée de 4 heures) et du gel, mais qui reste insuffisant. Même après des cas avérés de Coronavirus à Andros et Pierrot Gourmand, les patrons continuent de contacter les boîtes d’intérimaires pour qu’on continue de bosser. Dans ces circonstances, la boîte devrait fermer ! »

Les usines Andros, Boin, Tradifrais et Pierrot Gourmand, qui constituent une grosse concentration d’emplois dans le département, ont le même patron : c’est pour cela que les mesures prises face à la crise sanitaire sont plus ou moins les mêmes ; c’est-à-dire des masques à durée de 4 heures qui ne sont absolument pas systématiquement renouvelés, ainsi que du gel hydro-alcoolique qui est placé dans les vestiaires, mais rien n’est désinfecté dans les boîtes (le portillon en métal que tout le monde touche par exemple).

« Les intérimaires (en tout cas de la boîte d’interim où je suis) sont envoyés au casse-pipe, on n’est absolument pas prévenus des cas recensés dans les différentes usines, on doit remplacer les salariés qui ont effectué leur droit de retrait pour se confiner à leur tour »

Dans cette usine, il y a trois secteurs, dont la fabrication, qui sont assurés par des salariés surtout masculins, le conditionnement majoritairement féminin, et sucre cuit, majoritairement masculin : le patron n’envisage absolument pas de fermer l’usine, alors que certains salariés ont été contaminés, mais il refuse de les recenser.

« Si les intérimaires veulent faire valoir leur droit de retrait, ils se font renvoyer bouler par la boîte d’intérim qui leur met la pression en leur disant que si tu bosses pas, t’es viré. Pendant ce temps, les directeurs, depuis le début de l’histoire, ne descendent plus dans l’usine avec le personnel, ils restent dans leurs bureaux. »


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