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International

Pérou. Le président Pedro Castillo destitué et arrêté, la crise politique s’accentue

La crise politique continue de s’accentuer au Pérou. Le président Pedro Castillo a été destitué puis arrêté et emprisonné ce mercredi, avant d'obtenir l'asile de l'ambassade du Mexique.

8 décembre 2022

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Crédit photo : AP

Dans la matinée du mercredi, le président du Pérou avait annoncé une dissolution du Parlement et appelait à des élections constituantes. La manœuvre a rapidement été sanctionnée par la droite d’une destitution.

Peu avant 14 heures, heure locale, le Parlement péruvien a approuvé la motion de vacance de Pedro Castillo du poste de président, c’est-à-dire sa destitution. La motion a reçu 101 voix, soit beaucoup plus que les 87 nécessaires pour l’approuver.

En quelques minutes, les principales institutions de l’État, y compris les forces armées, se sont exprimées. Soupçonné de corruption, Castillo a été emprisonné. Dina Boluarte, sa deuxième vice-présidente, vient de prêter serment et devient la nouvelle présidente du pays.

Cet évènement est un pas de plus dans la crise politique profonde qui touche le Pérou. Une crise qui dépasse la figure de Pedro Castillo et qui s’est intensifiée ces derniers jours en raison d’accusations contre Pedro Castillo de complicité dans la fuite de son ancien ministre des transports Juan Silva et de l’un de ses trois neveux en fuite accusés de crime organisé.

C’est la troisième motion de vacance à laquelle fait face Castillo et son gouvernement depuis son élection. Elle s’inscrit dans un contexte d’harcèlement institutionnel permanent de la part de l’opposition parlementaire depuis son investiture. Le parlement dominé par la droite jouit d’une très faible popularité auprès de la population.

À la suite de plusieurs scandales de corruption qui sont venus fragiliser davantage le gouvernement, de nombreux secteurs qui faisaient partie de la base du gouvernement de Castillo se sont prononcés en faveur de sa destitution, ce qui a certainement scellé le sort du président et a déclenché son mouvement désespéré de suspension temporaire du Congrès et d’appel à une assemblée constituante.

Immédiatement après ses annonces, plusieurs démissions de responsables tels que le ministre des affaires étrangères et plusieurs membres du congrès, ainsi que du principal avocat de Castillo, ont été annoncées. Des institutions majeures telles que le ministère public, le pouvoir judiciaire et les forces armées péruviennes se sont exprimées, qualifiant l’initiative de Castillo de coup d’État. Après cette mesure désespérée, de nombreux membres du Congrès qui souhaitaient le soutenir ont décidé de voter pour sa destitution.


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