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Pénicaud trouve « scandaleux » qu’on appelle à « arrêter les chantiers »

La ministre du travail, Muriel Pénicaud, dénonce les syndicats patronaux du BTP qui incitent à prendre des mesures de sécurité contre l'épidémie de coronavirus.

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Crédit photo : Jacques Paquier

En cette période de confinement et d’arrêt partiel de l’économie, en tout cas en ce qui concerne les entreprises "non vitales", la ministre du travail, Muriel Pénicaud, n’hésite pas à se faire l’écho des propos de Bruno Le Maire pour qui l’activité économique doit continuer comme avant au mépris des règles de santé.

La ministre du travail en appelle « au civisme des entreprises » et au « devoir de solidarité » de chacun pour que l’économie continue de tourner et de fonctionner comme si la crise sanitaire majeure à laquelle nous devons faire face n’existait pas.

La ministre du travail en appelle également à l’unité nationale en insistant sur le fait que « tout le monde a une responsabilité, tout le monde peut aider, c’est la meilleure manière d’aider la nation ». Dans ce cas, on se demande pourquoi elle ne fait reposer la responsabilité de la gestion de la crise que sur le dos des travailleurs et jamais sur celui des patrons. Aucune trace d’expropriation des secteurs clés ni de réquisitions des entreprises vitales ni de taxe sur les profits patronaux pour faire appliquer la responsabilité de chacun dans son discours.

Bien au contraire, elle s’attaque à des mesures prises pour protéger les salariés. Ainsi, sur LCI elle déclare : « Je suis scandalisée de voir qu’hier, la fédération du capeb a écrit à tous les artisans d’Auvergne-Rhône-Alpes en disant « Arrêtez tous les chantiers » ».

Pourtant, les chantiers ne sont pas des industries vitales pour la société face au coronavirus. La ministre aurait-elle un problème pour identifier les secteurs qui sont indispensables en ce moment ou bien peur que l’initiative à la base des syndicats ne déclenche une lame de fond contre la gestion contestable du gouvernement ? La seconde option semble bien être la bonne. Surtout en cette période où les directions syndicales sont bien silencieuses face à la grogne de leurs bases qui risquent d’être contaminés en allant travailler sans que cela soit vital pour lutter contre le coronavirus.

La ministre se fait la porte-parole d’un secteur très lucratif du capital et montre une fois de plus que, face à la crise, pour les capitalistes, nos vies valent moins que leurs profits.


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