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Elections étudiantes

Paris-Cité. Le Poing Levé première force de gauche avec 850 voix !

Au terme des élections étudiantes qui se sont tenues du 18 au 20 avril à l’université Paris Cité, Le Poing Levé, liste anticapitaliste et révolutionnaire, est arrivée deuxième et première force de gauche de l’université. Dans une université des plus sélective et élitiste, ces résultats sont le symptôme d’une colère et d’une jeunesse qui partout ne baissera pas la tête !

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Paris-Cité. Le Poing Levé première force de gauche avec 850 voix !

Crédits photo : O Phil des contrastes

En pleine lutte contre la réforme de retraites, Le Poing Levé progresse !

Les élections des représentants aux conseils centraux de l’université Paris Cité se sont achevées jeudi soir. Le Poing Levé est à nouveau deuxième force de l’université et première force de gauche, Bouge Ta Fac- La Fage arrivant en tête. Nous obtenons un siège sur trois au Conseil d’Administration avec 850 voix, deux sur sept au Conseil Facultaire d’Humanité, un sur cinq au Conseil Facultaire de Science et deux sur neuf au Sénat Académique.

Le Poing Levé progresse en nombre de voix et fait une percée au Conseil d’Humanité avec 750 voix et près de 30 % des suffrages exprimés. Cette avancée d’une liste anticapitaliste et révolutionnaire ne se fait pas sans lien avec le mouvement contre la réforme des retraites et de la forte mobilisation de la jeunesse après le 49.3. En effet, cette fac habituellement calme et peu mobilisée a connue une dynamique importante à la suite du passage en force du gouvernement : après le 49-3 les AG ont rassemblé autour de 300 personnes à plusieurs reprises sur le campus de Grands Moulins, qui a d’ailleurs été bloqué par les étudiants plusieurs fois. Le campus de Boulogne qui compte notamment l’Institut de psychologie, soumis à une importante sélection, a lui aussi connu ses premières AG et une activité militante intense à partir du mois de mars.

Avec Le Poing Levé nous avons précisément cherché à incarner la voix de celles et ceux qui luttent contre la réforme des retraites et qui refusent l’avenir dessiné par Macron pour notre génération, en participant à construire la mobilisation dans la fac et en organisant la solidarité avec les travailleurs en grève, notamment les cheminots et les éboueurs et égoutiers qui ont occupé la Tiru d’Ivy . Une voix révolutionnaire qui a donc de plus en plus d’échos à l’heure où les jeunes se battent pour faire changer les choses.

Les élections viennent cristalliser ce changement dans la fac, en réponse au mouvement social. Un autre symptôme est également le fait que l’UNI –syndicat d’extrême-droit qui profitait des élections pour s’aventurer sur nos lieux d’étude- ait été viré par les étudiants du comité de mobilisation des campus des Grands Moulins et de Boulogne sur les trois jours de campagne et même de Malakoff (centre de droit, éco, gestion) sur une journée ! L’extrême-droite recule en termes de voix et n’a pas sa place dans l’université.

Dans une fac fusionnée et des plus élitiste, la jeunesse fait entendre la voix des luttes

La progression du Poing Levé et des listes de gauche dans ces conseils est d’autant plus significative que l’Université Paris Cité est le prototype de la fac que voudrait généraliser Macron. C’est une fac fusionnée, qui s’inscrit dans un processus expérimental qui a pour conséquence d’intensifier la sélection en licence comme en Master, de resserrer les liens entre le patronat et l’enseignement et la recherche mais également d’intensifier la répression contre les voix contestatrice et de futurs mouvements étudiants.

Ces élections n’ont pas échappé à la règle, et l’université a cherché à tout prix à les dépolitiser et à empêcher que la radicalité de la jeunesse dans la rue ne puisse s’immiscer dans les conseils. Elle a tout d’abord censuré notre profession de foi sous prétexte que nous diffamions Macron alors que nous y dénoncions la répression en ces termes : « Macron a répondu par la matraque et les gardes à vue, éborgnant, frappant, et mutilant » et ce alors même que de nombreux étudiants de l’université ont été en garde à vue et réprimés par Macron. C’est également notre écologie révolutionnaire qui dérange puisqu’à quelques heures de la fin du scrutin l’université a censuré un de nos mails jugés incivil car il appelait à « dégager les entreprises polluantes de l’université ».

L’espoir d’une élection qui ne fasse pas de remous et d’élus policés et acquis à la politique de la présidence a été déçu et montre combien le rapport de force que l’on impose dans la rue, comme nous la jeunesse la fait ces dernières semaines aux côtés d’un mouvement ouvrier en grève peut changer la dynamique et faire reculer Macron et les présidences d’université

Se préparer à la suite, s’organiser au Poing Levé

Nous avons fait campagne en le disant clairement : il n’est pas possible changer les fondements de l’université par le biais de ces conseils antidémocratiques. Nous siègerons ces deux prochaines années dans la perspective d’être un appui au mouvement étudiant, d’y porter des revendications dont l’issue se trouve dans nos mobilisations, pour y faire entendre la voix des luttes et faire lumière sur l’opacité de ces cadres. Dans cette perspective, nous insistons sur le fait qu’une présidence d’université ne peut constituer une alliée, et ce même si une nouvelle équipe dirigeante moins à droite que la précédente occuperait ce poste à la suite des dernières élections.

Aussi, après ce bon score électoral, nous ne sommes pas prêt de nous arrêter de lutter. Au contraire, à l’heure où les membres du gouvernement ne peuvent faire un pas sans que l’électricité ne leur soit coupée ou qu’un concert de casseroles et de huées ne les attendent, à l’heure où la colère dans la jeunesse et dans l’ensemble de la population est loin d’être éteinte, l’enjeu est de préparer les suites.

Nous invitons toutes celles et ceux qui se sont retrouvé.e.s dans le programme du Poing Levé, à nous rejoindre, à venir militer à nos côtés pour construire un mouvement étudiant fort et auto-organisé, avec des assemblées générales massives qui s’unissent aux travailleurs en grève pour faire reculer Macron ! Plus largement nous appelons à rejoindre Le Poing Levé pour construire une alternative révolutionnaire et lutte de classe, celle d’une jeunesse qui se bat pour en finir avec le capitalisme et le patriarcat.


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