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Contre la mort programmée de l'hôpital public

« On ne peut plus soigner les patients » : plus de 100 travailleurs de l’hôpital mobilisés à Bordeaux !

Ce vendredi à 14h et comme tous les prochains vendredi à l'Hôpital Pellegrin, une minute de silence a été organisée par le comité des urgences, pour commémorer la mort de l'hôpital en 2022.

Eugénie Tobhnom

7 janvier 2022

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Ce vendredi 7 janvier à 14h suite à un appel national dans plusieurs hôpitaux à l’initiative du comité des urgences, environ une centaine de personnels de l’hôpital, des urgences aux infirmiers se sont réunis pour une minute de silence pour commémorer ce qui reste de l’hôpital public qui disent-ils court à sa perte. Depuis la pandémie du COVID-19, les conditions de l’hôpital ne font que se dégrader. Mais cela fait bien plus longtemps que l’hôpital public se détériore.

Révolution Permanente, était présent pour la minute de silence et a pu s’entretenir avec Pierre, médecin au SMUR et au SAMU au CHU à Pellegrin et lui-même à l’initiative du rassemblement à Bordeaux avec le comité des urgences. En effet, "cela fait des années qu’on on nous enlève un lit, un aide-soignant, un brancardier, du matériel, la reconnaissance aussi, et on arrive au moment où les personnes sont blessées par les conditions de soins actuelles".Le ton gravePierre nous raconte que « Les conditions actuelles de l’hôpital public blessent. On ne peut plus soigner les patients, certains sont soignés dans les douches des urgences car il n’y avait plus d’endroit pour les mettre, d’autres font des lésions cutanées à force d’attendre sur un brancard. Des soignants sont frappés, défigurés car le système d’alerte de la sécurité ne marche pas. D’autres se suicident ».

Révolution Permanente a pu s’entretenir aussi avec Victoria, infirmière aux urgences du CHU à Pellegrin, qui confirme que les problématiques sont anciennes : « certes nous sommes dans une cinquième vague, c’est une certitude mais au-delà de ça nous avons des problématiques qui remontent à bien avant le COVID et ces problématiques engendrent le fait que nous ne pouvons plus accueillir les patients dignement. Si on est là aujourd’hui c’est pour essayer de faire bouger les choses et essayer de tenir le plus longtemps possible parce qu’on aime notre métier, notre service et notre hôpital ».

Alors que des records de circulation du virus sont atteints chaque jour, la casse de l’hôpital public ne s’est jamais autant fait sentir disent les soignants sur place. Si le gouvernement tente de stigmatiser les non-vaccinés comme responsable dans la double vague actuelle, s’appuyant sur la frustration légitime d’une partie de la population et des soignants, le véritable coupable est bien le gouvernement qui laisse circuler le virus au risque de la rupture des hôpitaux qu’il n’a cessé de détruire.

C’est pourquoi le comité des urgences organise une minute de silence tous les vendredis à 14h devant le tripode de l’hôpital Pellegrin. Nous devons venir nombreux les soutenir à l’heure où par manque de personnel les soignants positifs peuvent aller travailler. Face au mépris du gouvernement, à l’image de l’initiative du comité des urgences du CHU de Bordeaux la tâche, est à la construction d’un rapport de force pour imposer nos revendications !

Rendez-vous le mardi 11 janvier à l’appel national à manifester pour de meilleures conditions de travail pour les soignants et pour empêcher la mort de l’hôpital public !

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