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Offensive islamophobe : le président de BarakaCity violemment interpellé par la police ce matin

Le président de l'ONG islamique Baraka City, Idriss Sihamedi, a été violemment interpellé ce matin et placé en garde à vue. Une offensive policière qui s'inscrit dans la campagne islamophobe du gouvernement, et vise celui qui avait récemment fait des révélations concernant les militantes islamophobes Zohra Bittan et Zineb El Rhazoui.

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Nous relayons un article publié originellement sur le blog de Wael Mejrissi

Le Ministre de l’Intérieur continue son offensive islamophobe. Les forces de police ont en effet perquisitionné le domicile de Idriss Sihamedi, président de l’association islamique Baraka City ce matin et violemment interpellé celui-ci. Dans un communiqué publié sur Facebook, l’ONG explique que Idriss Sihamedi a été "frappé violemment par un policier qui lui a plaqué la tête contre le carrelage alors qu’il ne résistait pas et coopérait", une information qui va dans le sens des propos de son avocat. Ce dernier a également été placé sous le régime de la garde à vue pour « harcèlement moral » sur Twitter et « vols de documents avec dégradation ».

L’ONG Baraka City est une association humanitaire qui vient en aide aux populations musulmanes autour de thématiques telles que l’urgence alimentaire, l’accès à l’eau, l’agriculture et dans des pays qui vont de la Birmanie à la Syrie en passant par le Bangladesh ou la Palestine. Depuis 2015 elle est régulièrement la cible du gouvernement qui a mené de nombreuses enquêtes contre elle autour de soupçons de terrorisme, au gré des campagnes islamophobes successives, sans jamais trouver aucun élément incriminant.

Cette interpellation intervient juste après les révélations fracassantes faites par Idriss Sihamedi sur le réseau social Twitter ces dernières semaines. Il y révèle le passé tumultueux de la famille de Zohra Bitan, chroniqueuse connue pour ses positions très droitières et accessoirement islamophobes dans l’émission des Grandes Gueules. Son fils aurait été condamné pour vol de voiture et son mari se serait illustré dans une affaire de fraude sociale selon les déclarations de l’intéressé. Zineb El Rhazoui, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo à la critique virulente et acerbe contre la communauté musulmane, serait, quant à elle, en couple avec un homme qui collabore avec une banque islamique, une banque régie donc par les préceptes de la Charia.

Ces révélations ont sérieusement mis à mal la crédibilité médiatique de ces deux femmes qui bénéficient par ailleurs de tribunes multiples, et dont la présence sur un plateau de télévision est souvent annonciatrice de violentes salves antimusulmanes. Tantôt islamistes, tantôt violeurs, tantôt fraudeurs, la parole raciste est définitivement libérée et même déchaînée sous couvert de liberté d’expression. Et gare à celui qui osera s’ériger en opposant à cette idéologie mortifère car « la liberté d’expression est sacrée en France » nous dit-on ?

Idriss Sihamedi vient aujourd’hui de faire les frais de cette politique islamophobe, dans la continuité du discours présidentiel sur le séparatisme. Un mot fourre-tout dont le seul but était de fustiger (encore) les musulmans de ce pays. L’interpellation d’Idriss Sihamedi est peut-être le signe que les musulmans n’ont définitivement plus leur place en France. L’air y est devenu irrespirable entre Zemmour crachant sans discontinuer son venin islamophobe, Elisabeth Levy, Pascal Praud, Yvan Rioufol, Goldnadel, Caroline Fourest et bien d’autres qui détiennent, au vu et au su de tous, un permis du délit de racisme.

Tout est bon pour faire réélire Macron, même s’il faut danser sur des braises de la haine et du populisme, sauf que l’histoire ne dit pas comment cette sinistre séquence se terminera. Face à cette situation, la mobilisation la plus large de la gauche et du mouvement ouvrier est fondamentale pour refuser cette offensive islamophobe qui prend des formes toujours plus répressives.


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