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Coronavirus et capitalisme

Ni eau, ni savon : sous le capitalisme, des milliards de personnes désarmées face au coronavirus

La pandémie a mis en évidence la mise à mal des systèmes de santé. Mais, d’après les chiffres de l’UNICEF, ce sont aussi 3 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’eau ou qui ne peuvent pas acheter de savon, les éléments de bases pour se protéger du virus.

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Cet article est traduit du castillan et a été initialement publié sur la Izquierda Diario, journal et organisation sœur de Révolution Permanente dans l’Etat espagnol.

Expression la plus crue du capitalisme, 40% de la population mondiale manque d’accès à l’eau potable et au savon pour suivre les recommandations de lavage fréquent des mains, mesure de prévention essentielle face au coronavirus. Dans les pays moins avancés, ce chiffre s’élève à 75%.

Une aberration qu’ « offre » ce système dirigé par des gouvernements qui ne sont que des représentants du grand patronat.

Ces chiffres ont été publié ce vendredi par l’UNICEF. Dans son communiqué, le directeur des programmes de l’UNICEF Sanjay Wijesekera prévient également que 47% des écoles à échelle mondiale ne disposent pas d’eau ni de savon. Derrière ce pourcentage ce sont 900 millions d’enfants qui ne peuvent suivre les conseils que les gouvernements émettent constamment pour éviter la contagion.

Il s’agit de régions entières de notre planète, où les habitants ne disposent que de travail très précaire ou sont au chômage, et où beaucoup de personnes survivent dans des camps de réfugiés ou des logements précaires.

En Asie centrale et méridionale par exemple 22% de la population urbaine ne dispose pas à domicile d’installations adaptées pour une hygiène personnelle complète.

Voilà le visage du capitalisme que les gouvernements des pays impérialistes veulent cacher.

Mais pourquoi ? Parce que ce sont leurs politiques d’ajustement, conduites par ces gouvernements et par des gouvernants de pays dépendants, et dictées par des organismes tels que le FMI ou la Banque mondiale, qui jettent dans la misère des milliards de personnes, qui provoquent des guerres, avec les conséquences terribles pour les travailleurs et travailleuses de ces pays et des vagues de réfugiés qui se voient obligés de fuir leur propre pays.

Maintenant qu’une nouvelle souche de coronavirus provoque cette crise mondiale, les personnes les plus touchées sont les travailleurs et les populations pauvres. Les morts sont évitables mais cela nécessite d’imposer à ces gouvernants et leurs partis des mesures qui affecteront les profits des patrons afin de les reverser à des systèmes de santé capables de prendre soin de l’ensemble de la population d’un pays.

A partir de là, les milliards de personnes qui aujourd’hui ne disposent ni d’eau ni de savon pourront entrevoir un futur pour leurs vies.


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