Le record a été battu hier par Rennes 2,avec 5000 personnes, mais Nanterre les talonne. Alors qu’ils n’étaient qu’une centaine il y a une semaine, avant l’épisode de répression brutale qui a touché les étudiants, le nombre de présents n’a fait que grossir d’AG en AG depuis. Une progression qui confirme la tendance à l’extension du mouvement contre la sélection, où même à la veille des vacances et des partiels, les AG continuent de grossir dans de nombreuses villes. De même, dans ce contexte, de nouvelles facs entrent sans cesse dans la mobilisation.

Hier Nanterre avait réussi la performance historique de bloquer l’ensemble des bâtiments du campus, ce qui a permis d’empêcher la tenue des examens qui devaient s’y dérouler. Des actions similaires de blocages des partiels ont eu lieu dans plusieurs autres facs, notamment, le même jour dans la plupart des centres de Paris 1. Dans un communiqué du 16 avril les étudiants, enseignants et personnels de Nanterre expliquent qu’ils ne souhaitent pas le report des examens mais leur validation ou leur aménagement : « 12/20 en langues, 10/20 avec devoir à la maison, 20/20 politique » pour permettre aux étudiants de continuer à se mobiliser pour le retrait de la loi ORE. De ce fait, ils remettent en question le système même de sélection par notation.

Lors de l’AG d’aujourd’hui les étudiants ont reconduit le blocage de la fac jusqu’à jeudi à une très large majorité, et une motion de convergence avec les cheminots pour la grève générale. Ils exigent également la démission du président de la fac, Balaudé, qui a signé l’ordre d’envoyer les CRS matraquer et arrêter les étudiants, et appellent à manifester aujourd’hui aux côtés des cheminots.

Ces derniers échos des facs montrent bien que le mouvement étudiant, au grand dam de Macron, n’est pas prêt de s’éteindre.