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Les zadistes face à la répression

NDDL : Les fake news du gouvernement pour mieux réprimer

Trois mois après l'abandon du projet d'aéroport, débutaient ce lundi les opérations d'expulsions de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Avec 2500 policiers pour 250 zadistes, la répression a été très dure. Mais le gouvernement ne souhaitait pas en rester là : après avoir annoncé une « fin des opérations » jeudi soir, il est revenu à la charge vendredi matin.

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Crédits photo : Loïc Venance / AFP

Jeudi 12 avril, l’État annonçait la fin des opérations à Notre-Dame-Des-Landes. Cette décision survenait après quatre jours d’expulsions, de destructions et de violences policières : le gouvernement estimait avoir rempli sa mission. Sur la trentaine de squats que le gouvernement s’était fixé comme objectif, (sur un total de 97 lieux de vie), 29 ont été détruits. Leurs occupants ont été expulsés par des huissiers de justice.

Ainsi, Emmanuel Macron tout comme la préfète de police laissaient entendre que les violences étaient terminées. Mais après l’annonce de la fin des opérations et les négociations avec "les tracteurs" qui occupaient certaines routes pour qu’ils libèrent la voie, le gouvernement a lancé vendredi 13 avril une opération coup de poing visant à dégager une route départementale, ainsi qu’une opération de police judiciaire afin de mener des arrestations.

La police a assuré qu’aucune expulsion et aucune destruction n’aurait lieu ce vendredi 13, et pourtant quatres personnes ont été arrêtées. De plus, l’État n’a pas hésité à mentir éhontément sur la soi-disant « fin des opérations » afin d’avoir la voie libre pour procéder aux dernières opérations.

Ce vendredi 13 avril, les zadistes se voyaient proposer un « formulaire simplifié » afin de régulariser leur situation d’ici dix jours. De plus, Édouard Philippe rendait une visite surprise au poste de commandement de la gendarmerie à proximité de la ZAD, afin de « faire le point » sur les objectifs d’évacuations fixés par le gouvernement, qui auraient donc été atteints. Édouard Philippe en a probablement profité pour féliciter ces braves forces de l’ordre qui ont attaqué 250 zadistes pour expulser ces militants qui tentent de construire une petite société alternative.

Pourtant, selon les dernières informations, ils et elles seraient actuellement 700 sur la ZAD : loin de faire fuir les militants, la répression a déclenché une vague de solidarité et de nombreuses personnes se sont rendues à Notre-Dame-des-Landes. Des rassemblements sont prévus ce week-end à Nantes ainsi qu’à la ZAD même.

Depuis lundi 9 avril, début des expulsions, 2500 gendarmes ont été déployés sur le site pour déloger 250 zadistes ; les journalistes ont été interdits sur toute la zone ; et l’on fait état de plus d’une centaine de blessés du côté des zadistes (15 blessures au flashball, 16 blessures suite à des tirs de grenades lacrymogènes à la tête, 22 blessures liées à des explosions de grenades...). Jeudi, dans un communiqué, les zadistes interrogeaient : « Après 3 jours d’expulsion, seront-ils prêts à tuer ? ».

Au vu de l’étendue des violences policières, nul doute que ces expulsions et destructions auraient pu déboucher sur des morts. Malgré la scandaleuse manœuvre de ce vendredi, il semblerait que le gouvernement ait bel et bien décidé de mettre fin aux opérations. Dans le contexte explosif de la situation politique actuelle (mobilisations des cheminots, des étudiants, de nombreux secteurs de travailleurs, répression dans les facs et débuts de convergence), il semblerait qu’il ne soit pas si facile que prévu pour Macron d’attaquer et de réprimer tous les secteurs à la fois.


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