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Extrême droite hors de nos facs !

Mirail. L’UNI, syndicat d’extrême droite pro-sélection et pro-réforme des retraites aux élections

L'UNI, organisation d’extrême droite, se présente aux élections des conseils centraux de l'université du Mirail. Se présentant comme « apolitique » avec une liste qui prétend porter des mesures sociales, le syndicat d’extrême-droite cherche en réalité à diffuser ses idées racistes et anti-sociales à l’université.

Le Poing Levé Mirail

26 janvier 2023

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Alors qu’ils en étaient absents en 2020, le syndicat d’extrême-droite l’UNI se présente cette année aux élections des représentants étudiants des conseils centraux à l’université du Mirail, sous la liste « pour l’excellence à la française, contre la censure et les dégradations ».

Dans son programme, le syndicat tente de surfer sur le manque de moyens dans les universités pour mettre en avant des pseudos mesurettes sociales et faire avancer ses idées racistes à couvert. Il défend par exemple « la fin des queues interminables au Restaurant Universitaire » ou encore d’ « aménager le parc de l’UT2J par l’ajout de bancs ». Aussi ironique que cela puisse paraître, la liste ose même se revendiquer « pour la liberté d’expression et contre le fascisme ».

L’année dernière au Mirail, les militants de l’UNI avaient essayé de mener la campagne d’Eric Zemmour, adepte des théories du « grand remplacement » (véritable incitation à la haine raciale qui a poussé de nombreux meurtriers à l’acte à travers le monde), condamné plusieurs fois pour racisme et fervent défenseur de la réforme des retraites de Macron.. L’ensemble des fausses mesures que cette liste présente, quoique très peu convaincante, tend à masquer le vrai visage de ce groupe, à savoir une organisation d’extrême droite qui se positionne toujours pour plus de sélection à l’université et pour la répression de nos luttes.

En 2018, le « syndicat » se félicitait de l’augmentation de la sélection en licence, en revendiquant le fait de « passer d’une sélection par l’échec à une sélection basée sur le mérite et les aptitudes », défendant en réalité les plans de Macron pour appliquer une sélection sociale qui exclut les enfants des classes populaires, des mesures contre lesquelles des dizaines de milliers d’étudiants s’étaient mobilisés. Et face à l’approfondissement de la précarité dans la jeunesse, pour l’UNI, c’est le mépris qui prime : en 2020, un chargé de TD en droit public et ancien élu UNI à l’Université Toulouse Capitole 1 avait par exemple rétorqué à un étudiant « on s’en fout de ton job d’été gros fils de pute ».

Mais l’UNI ne défend pas seulement un projet sélectif et élitiste pour les universités, l’organisation prend également à cœur la criminalisation et la répression des mobilisations étudiantes. Cette semaine encore, elle a revendiqué sur ses réseaux sociaux avoir tenté (en vain) d’empêcher la mobilisation des lycéens contre la réforme des retraites tandis qu’elle s’est réjouie du même coup de la répression policière subie par les étudiants organisés en Assemblée Générale à Strasbourg.

D’autant plus qu’au quotidien, les différentes sections de l’UNI se prêtent à de nombreuses sorties réactionnaires : dénonciation du « délire woke avec l’enseignement de cours sur la transidentité », campagne contre « l’islamogauchisme et la cancel-culture », hommage à Napoléon Bonaparte… dans toutes les universités où elle est implantée, l’organisation répand son idéologie profondément nauséabonde et n’hésite pas à passer à l’acte - en témoigne l’agression islamophobe d’une étudiante voilée à Lyon 2 l’année dernière.

Si le syndicat déclare ne soutenir officiellement aucune organisation politique, la plupart de ses militants sont organisés à Reconquête, le parti de Zemmour. De manière générale, l’UNI fait la promotion de toutes les forces politiques qui ont en commun la haine des classes populaires, la haine des travailleurs la haine des étrangers et la haine de celles et ceux qui luttent pour leur droit. Dans ses conférences, se côtoient les franges les plus racistes des LR, le Rassemblement National ou Reconquête. Autant de forces qui ont également détruit (et proposent d’attaquer toujours plus) les services publics, au premier rang desquels l’université : les revendications universitaires de l’UNI ne sont qu’un cache-sexe hypocrite.

L’hiver dernier en menant la campagne d’Eric Zemmour, les militants de l’UNI ont tenté de répandre leurs idées racistes et anti-sociales sur le campus. Face à la multiplication des incursions des racistes sur l’université, à l’initiative du Poing Levé, plus de 13 organisations et de nombreux étudiants et travailleurs de l’université, ont organisé une veille unitaire sur l’université, afin d’empêcher toute présence de l’extrême droite sur le campus.

Aujourd’hui, alors que l’UNI tente de s’installer à l’université du Mirail en se cachant derrière des revendications sociales, l’ensemble des organisations des étudiants et du personnel doivent dénoncer cette mascarade et organiser une mobilisation unitaire contre la présence de l’extrême-droite en conséquence. Ce, à plus forte raison encore que les militants d’extrême-droite ont multiplié les attaques envers les universités ces derniers mois. En effet, des militants du Poing Levé à Montpellier avaient été agressés physiquement et verbalement, plusieurs réunions de LFI ont subi des attaques de l’extrême droite (à Lyon, à Bordeaux, à Toulouse) et que l’extrême droite a fait annuler des réunions publiques dans plusieurs facs à Aix-en-Provence, à Chambéry ou encore à Lille.

Avec Le Poing Levé, nous défendons la perspective d’une mobilisation large des étudiants contre l’extrême droite qui s’oppose à toute présence de ces idées réactionnaires dans nos universités. Mais le combat contre l’extrême-droite et ses idées doit s’articuler à la lutte contre le gouvernement Macron, qui a été le fer de lance de l’offensive contre « l’islamo-gauchisme » à l’université et qui continue de marcher sur les plates-bandes de l’extrême-droite en nous imposant des lois racistes et sécuritaires. Dans cette perspective, nous défendons le retrait immédiat de la Loi LOPMI ou de la loi séparatisme, ainsi que l’ensemble des lois liberticides et islamophobes du gouvernement.

Dans la bataille actuelle contre la réforme des retraites, la meilleure réponse à apporter la tentative de l’UNI (qui défend la sélection, la répression de nos luttes et soutient la réforme des retraites), c’est de construire des Assemblées Générales massives et d’organiser une grande mobilisation dans nos universités contre le gouvernement, l’extrême-droite et leurs attaques. Le rendez vous est donné jeudi 26 janvier, à 12h40 au Grand Amphi du Mirail.

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