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Crise énergétique

Macron enfume les boulangers à l’Élysée : une galette au goût de carotte

Depuis l'Élysée, Macron s'est adressé aux boulangers et a signé un énième enfumage, bien loin de calmer la colère des boulangers qui font face à l’explosion des prix de l’énergie du fait de la politique des grands groupes énergétiques.

Gabriel Ichen

5 janvier 2023

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À l’occasion de la galette des rois, Macron recevait ce jeudi matin les représentants de la Fédération française de la boulangerie et de la pâtisserie. L’occasion pour lui de s’adresser aux boulangers. Ces derniers font face à l’explosion des prix de l’électricité et leur situation critique fait la une des médias depuis plusieurs jours alors que plusieurs d’entre eux ont lancé l’alerte et menacent de fermer boutique.

Comme attendu, Macron a fait du Macron et s’est contenté de formules abstraites et de fausses promesses. Alors que les boulangers ont bien identifié les grands groupes de l’énergie comme les responsables directs des hausses exorbitantes de leur facture d’électricité, Macron s’en est tenu à une allusion aux « superprofits » : « j’en ai assez que des gens fassent des profits excessifs […] Il n’est pas normal que des gens fassent de très gros profits dans un moment où on utilise l’argent du contribuable pour aider les plus petits à résister. Donc on va remettre tout le monde d’équerre ».

Les grands patrons de l’énergie qui se gavent de profits sur le dos de la classe ouvrière et des petits commerçants et artisans doivent sûrement trembler... alors que Macron lui-même a mis en place la suppression des tarifs réglementés de l’énergie participant à la dérégulation du marché énergétique qui explique, en partie, l’explosion des factures d’énergie des boulangers. 

Macron a conclu son petit numéro d’esbroufe consistant à se scandaliser des politiques qu’il a lui-même menées en fustigeant les « numéros verts » : « J’en ai ras-le-bol des numéros verts dans tous les sens. Il y a une chose qui marche bien dans la République, ce sont les préfectures. […] Tous ceux qui sont face à des angoisses je veux qu’ils puissent les exprimer et les dire à quelqu’un ».

Au diable donc les numéros verts, qui ont pourtant été l’arme ultime du gouvernement pour répondre aux violences faites aux femmes ou encore à la détresse étudiante : plutôt que d’utiliser le téléphone, les boulangers « angoissés » pourront se rendre en préfecture. Bref, un foutage de gueule macronien de haut vol qui ne risque pas de calmer la colère des boulangers.


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