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Extrême-droite

Lyon : Comme les néofascistes italiens, le GUD ouvre un squat réservé aux « compatriotes »

C’est à grand renfort de communication, vidéo, page Facebook, t-shirts, que le GUD, groupuscule d’extrême-droite, a rendu publique l’ouverture de son squat dans le vieux Lyon samedi dernier.

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Bien loin de se cacher, c’est en plein centre ville, dans le 2ème arrondissement de Lyon, à une encablure de la place des Jacobins que le GUD s’est installé. Dans la droite lignée de Casapound, mouvement néofasciste italien, le GUD se lance dans la « réquisition » d’immeuble pour diffuser leur idéologie nauséabonde, incarnée par le slogan xénophobe : « les nôtres avant les autres ».
Baptisé « bastion social », ce bâtiment de trois étages est désormais le fief de ceux qui prétendent que l’État aiderait les migrants sans-papiers au détriment des Français. Dans leur communiqué, les militants d’extrême-droite affirment : « L’État français est actuellement propriétaire de 78 millions de m² dont 11 millions sont officiellement vacants, parmi lesquels 1 million de logements. Il aurait donc largement la possibilité d’attribuer des logements aux plus démunis de nos compatriotes. ».
Leur but serait d’aider des « compatriotes » vivant sous le seuil de pauvreté, qu’ils estiment défavorisés par rapport au traitement des « clandestins extra-européens ». Un grand classique de la propagande du Front national et autres groupes de l’extrême-droite nationaliste. Le communiqué se poursuit par des revendications, au premier rang desquelles la « systématisation de la priorité nationale pour l’attribution de logements ».
Pur mensonge évidemment, puisque les migrants qui n’ont pas de titre de séjour ou qui sont en cours de « régularisation » n’ont pas accès aux logements sociaux en France. Et puis, il suffit de rappeler l’expérience très récente de la jungle de Calais pour comprendre que l’extrême droite n’a que peu à envier au gouvernement Hollande en matière d’expulsion.
En effet, la prise de confiance de telles milices fascistes qui s’affichent sans complexe s’inscrit dans la continuité de l’ensemble des politiques réactionnaires et xénophobes menées ces dernières années, en particulier depuis l’instauration de l’état d’urgence et le spectre de la « déchéance de nationalité », proposition de François Hollande directement piochée dans le programme du Front national.
Dans ce contexte, il est nécessaire d’affirmer haut et fort que les fachos n’ont rien à faire dans nos quartiers. De plus, il est urgent de réaffirmer la revendication de l’ouverture des frontières et la régularisation de tous les sans-papiers et de lutter sur tous les terrains contre le racisme d’état et les politiques qui font le lit de ces idéologies d’extrême-droite.


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