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Quand on s'en prend à un intermittent

Loïc de Jolie Môme en procès le 5 août. Contre la répression, la solidarité se construit

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Eliane Lefloch

350 personnes se sont réunies jeudi matin sur l’Esplanade du Palais de justice à Paris pour dénoncer la répression à l’encontre de Loïc, comédien de la Compagnie Jolie Môme, suite à l’envahissement du MEDEF mardi 7 juin. Opportunément relâché de sa garde-à-vue de 48 heures juste avant que ne commence le rassemblement, Loïc est désormais libre, mais comparaîtra devant le tribunal le 5 août prochain.

C’est l’expression d’une très forte solidarité qui est ressortie de cette conférence de presse - mais surtout de lutte – qui a rassemblé de nombreuses organisations syndicales et politiques, la presse de gauche, mais aussi des personnalités engagées du monde de la culture. Ainsi, on a pu notamment voir les drapeaux de la CGT Spectacle, CGT Interim, de Solidaires, SUD territoriaux, ceux de la Compagnie Jolie Môme bien sûr et les superbes banderoles de la CIP-IDF. Il y avait également Olivier Besancenot pour le NPA, Éric Coquerel pour le PG, des représentants de Lutte Ouvrière, du DAL, des membres de Nuit Debout, de l’interpro de Saint Denis, du Monde diplomatique, de Politis, de Médiapart. On a également aperçu ou entendu lors d’une prise de parole, Xavier Matthieu (ex-Conti), HK, ou encore un des réalisateurs du film « Les nouveaux chiens de garde ».

Loïc a été le premier à prendre la parole pour expliquer qu’il était accusé d’avoir porté un coup au chef de la sécurité du siège du MEDEF, alors que c’est précisément ce dernier qui l’avait frappé à l’entrejambe. Une fois de plus, la police ne s’embarrassait pas des faits pour trouver un motif qui justifie une garde-à-vue. Décrivant ensuite les conditions de détentions déplorables qu’il avait endurées, l’enthousiasme de ses co-détenus inconnus qui entendaient les cris des camarades venus le soutenir devant les différents commissariats dans lesquels il a été successivement transféré, Loïc a conclu en félicitant tous les participants à l’action du mardi, qui faisait suite au refus du Medef de signer l’accord du 28 avril.

Loin de porter un coup au mouvement, cette énième arrestation arbitraire a délégitimé encore un peu plus le gouvernement qui, alors que la compétition de l’Euro de football commence déjà, veut en finir avec la contestation sociale le plus vite possible et fait de la répression judiciaire un des leviers pour tenter d’en venir à bout. Après 3 mois de mobilisations, le ton n’était pas à la déconfiture mais bien au contraire à l’enthousiasme que soulève la lutte, à la défense de tout ceux qui sont actuellement victimes de la répression du gouvernement et à la poursuite du mouvement, jusqu’à ce que l’accord du 28 avril soit paraphé, et jusqu’au retrait de la loi travail !


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