Ce samedi, de nombreux collectifs de sans-papiers, associations et organisations, dont la Marche des Solidarités et l’Union contre l’immigration jetable (UCIJ), appellent à une mobilisation nationale contre la loi immigration et contre l’opération Wuambushu en cours à Mayotte.

Alors que le gouvernement est empêtré dans une crise profonde et qu’aucun ministre ne peut faire un déplacement sans être accueilli par des manifestants et des casserolades, Macron et Darmanin cherchent une porte de sortie en pointant du doigt les immigrés et les plus précaires. Pour ses « 100 jours d’apaisement », Macron a mis au centre sa loi immigration qui prévoit de nouvelles attaques contre les travailleurs immigrés et sans-papiers. Au programme : des conditions d’accueil et de régularisation toujours plus dures et une multiplication des expulsions, soit une intensification de la chasse aux sans-papiers.

Après avoir reculé sur le projet de loi une seconde fois fin mars, il avait réaffirmé la semaine dernière vouloir un texte « avant l’été ». Mais, fébrile, le gouvernement recule encore une fois : ce matin, la première ministre a finalement annoncé que le projet de loi serait repoussé à l’automne, faute de majorité. À la recherche d’un « compromis » avec les Républicains qui souhaitent une loi immigration toujours plus agressive contre les immigrés et les sans-papiers, le gouvernement entend donc revenir à la charge avec un texte qui s’annonce encore plus dur.

Au même moment, Gérald Darmanin est en train de mener l’opération coloniale et raciste Wuambushu à Mayotte. Cette opération militaro-policière, à grand renforts d’unités spéciales de police, vise l’expulsion de milliers d’immigrés de l’île et la mise à la rue de familles entières au nom de la « lutte contre l’habitat informel ». Pour la justifier, une avalanche de discours racistes et xénophobes est déversée dans les médias, culminant avec un appel au meurtre de jeunes immigrés de l’île par le 1er vice-président du département de Mayotte. Cette opération sert à Gérald Darmanin et au gouvernement de vitrine pour leur politique migratoire criminelle, et en premier lieu pour relancer leur projet de loi immigration.

À l’heure où le gouvernement mène une opération coloniale militaro-policière contre les immigrés à Mayotte et où la stigmatisation et les attaques contre les immigrés en hexagone constituent la feuille de route du gouvernement pour les prochains mois, la date du 29 avril appelée par les collectifs de sans-papiers, la Marche des solidarités et l’UCIJ est donc une date de mobilisation centrale.

Il y a urgence à ce que les organisations du mouvement ouvrier, les organisations antiracistes, féministes, de jeunesse et du mouvement social s’en saisissent pour faire front contre ces attaques qui visent les franges les plus exploitées et opprimées de notre classe. À l’heure où le gouvernement reste profondément affaibli, c’est le moment de frapper fort et d’être massivement dans la rue le 29 avril pour enterrer pour de bon la loi immigration et tous les projets xénophobes et racistes du gouvernement.

Horaires et lieux des manifestations

Grenoble : 14h avenue Marcelin Berthelot (Tram Malherbe)

Marseille : 14h porte d’Aix

Paris : 14h place de la République

Poitiers : 11h place du marché

Rennes : 14h place de la République

St-Brévin-Les-Pins : 11h place du Marché

Strasbourg : 15h place Kléber

Toulouse : 15h place Arnaud Bernard