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Privatisation reportée

La privatisation d’ADP est reportée pour cause de coronavirus

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndaye a confirmé que la privatisation des Aéroports de Paris (ADP) sera reporté. Ce n’est pas le référendum ni une quelconque volonté démocratique mais à cause de l’épidémie de coronavirus et la panique des marchés financiers.

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Mercredi 10 mars, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndaye a confirmé le report de la privatisation d’ADP révélée par le journal Marianne. Ce report n’est pas dû au référendum d’initiative populaire, qui n’a pas réussi à réunir les plus de 4 millions de signatures nécessaires. La véritable raison derrière ce recul est le coronavirus, ou plus exactement, la panique boursière qui sévit sur les marchés depuis février et qui s’est aggravée ce jeudi avec une chute historique des cours, le CAC40 se clôturant à -12,28%.

Depuis l’explosion de la pandémie de covid-19 les marchés financiers sont aux abois. Une situation aggravée par la fermeture des frontières aux USA et par "la guerre du pétrole". Avec près de 20% de perte pour le CAC 40, les bourses mondiales connaissent leurs plus grand troubles depuis la crise de 2008. Ce jeudi, beaucoup de bourses ont connu leur plus grosse chute de leur histoire comme pour le CAC40.

L’épidémie a aussi, directement, causé une baisse importante du trafic de voyageur et donc des revenues d’ADP. Au total, l’épidémie pourrait coûter entre 63 et 113 milliards de dollars au secteur aérien. La valeur d’ADP est donc pleinement impactée. Il faut aussi noter que la contraction de l’économie pourrait poser des problèmes de liquidités chez d’éventuelles investisseurs ou bien les pousser à réfléchir à deux fois avant d’investir autant sans réelle certitude de retour sur investissement sur le court terme.

Ce n’est donc pas une quelconque réflexion démocratique qui motive ce report mais des motivations économiques. Tout d’abord, ne pas vendre ADP trop en dessous de sa valeur, et surtout ne pas le vendre alors que la baisse de revenue serait alors à éponger par les acheteurs d’ADP. D’autre part, les investisseurs potentiels sont déjà exposés à une potentielle crise financière et ne peuvent donc pas réellement investir. Macron, en reportant la privatisation d’ADP pense surtout à protéger les intérêts capitalistes qui veulent une part d’ADP.

Du coté de la France Insoumise et du Partie Socialiste, Eric Coquerel et d’autres veulent y voir une victoire et un rejet du projet. Il n’en reste pas moins que la privatisation n’est pas abandonnée et resurgira dès que la conjoncture s’avèrera plus favorable aux capitalistes.


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