« 49.3 ou pas, la réforme ne passera pas ! » : face au passage en force de la réforme des retraites avec l’article 49.3 de la Constitution jeudi, les étudiants et les lycéens ont durci le ton. Suite à l’appel de l’inter-fac parisienne, des milliers de personnes ont rejoint la place de la Concorde et ont appelé à reconduire le mouvement. Ce vendredi matin, l’inter-fac a de nouveau appelé à un rassemblement à l’université de Tolbiac pour aller soutenir les éboueurs en grève, où des centaines d’étudiants des universités de Paris 1, de Paris 8, de Paris 3, de Paris-Cité ainsi que des lycéens, notamment d’Henri IV, se sont rejoint.

Avant même le départ en manifestation, la police est venue en nombre à Tolbiac pour nasser les étudiants et les empêcher de rejoindre les éboueurs en grève que le gouvernement veut réquisitionner. Et lorsque la manifestation s’est élancée, la police à redoubler de force pour réprimer les étudiants mobilisés, en nassant violemment la manifestation et en tirant des gazs lacrymogènes sur les étudiants.

Paris. La police nasse et gaze la manifestation des étudiants, venue soutenir les éboueurs de Paris que le gouvernement veut réquisitionner #ReformesDesRetraites pic.twitter.com/4x41lH3hcD

— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 17, 2023

Au moins cinq personnes dont au moins deux étudiants ont été interpellés par la police. Parmi eux, Léo, militant à Révolution Permanente et au Poing Levé, et un militant de l’inter-fac parisienne. Une répression scandaleuse, qui s’inscrit dans le tournant répressif opéré par Darmanin et Macron depuis hier : au moins 310 personnes ont été interpellées hier par la police au total.

Notre camarade Léo vient de se faire embarquer ainsi qu’un camarade du @NPA_jeunes. Libérez nos camarades !! #ReformeDesRetraites

🎥 @tulyppe pic.twitter.com/MRj21sqSKd

— Le Poing Levé Paris 8 (@poing_8) March 17, 2023

Une répression violente qu’on n’avait jusqu’ici pas vu se déployer à cette ampleur sur les différents blocages organisés depuis le début de la semaine. Celle-ci apparaît comme un symptôme que le gouvernement cherche à tuer la mobilisation dans l’oeuf afin empêcher un scénario qui le terrifie, à savoir la jonction entre les étudiants et les grévistes dans un mouvement reconductible d’ampleur. Face à la répression des mobilisations étudiantes et de la grève des éboueurs, nous devons répondre par la solidarité : il faut exiger la libération de nos camarades et de tous les interpellés, et continuer à soutenir les éboueurs face au menaces de réquisitions !

"On est venus soutenir les éboueurs avec une manif d'étudiants et lycéens et on a été violemment réprimés, 5 camarades ont été interpellés ! Macron a peur d'une grève générale où la jeunesse et les éboueurs luttent côté à côte" @LoreliaFrejo du @LevePoing à la TIRU d'Ivry pic.twitter.com/6SsQBerwTO

— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 17, 2023