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"On est pas tout seul"

La grève et la solidarité ouvrière se poursuivent à Neuhauser contre le licenciement d’un salarié !

Depuis lundi, 100% des ouvriers postés de la production de l’entreprise Neuhauser de Folschviller en Moselle sont en grève contre le licenciement d’un salarié. Un exemple de solidarité ouvrière qui s’est poursuivi ce mardi avec de nouveaux débrayages majoritaires.

Gabriel Ichen

29 juin 2021

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Samedi dernier, un chef d’atelier de la boulangerie industrielle Neuhauser en Moselle a fait l’objet d’une procédure de licenciement pour des motifs plus que douteux. Ce chef d’atelier est licencié sous prétexte de « manœuvres frauduleuses » après plus de 30 ans au service de cette entreprise. Un prétexte qui n’a pas réussi à duper les salariés de l’usine qui ont montré que lorsqu’on touche à un salarié on s’attaque à l’ensemble des salariés.

En effet, face à cette attaque de la direction les salariés du site de Furst se sont largement solidarisés avec leur collègue et ont dénoncé la répression patronale en se mettant en grève dès ce lundi. Lundi matin, 100% des ouvriers postés de la production et des services annexes se sont mis en grève durant 1 heure et ont fait face au patron.

Réunis en AG ce mardi, la grève a été reconduite et de nouveaux débrayages majoritaires ont eu lieu sur les lignes du matin, du midi et du soir. Les équipes du matin et du soir étant à 100% en grève. Des salariés en poste le midi ont même décidé de durcir la grève en se mettant en grève près de 4h ! La grève doit d’ailleurs se poursuivre ce mercredi et les salariés sont plus que jamais déterminés à ce que leur collègue soit réintégré et sa procédure de licenciement annulée.

Hier, la solidarité ouvrière avec le chef d’atelier licencié s’est même étendue à d’autres sites du groupe Neuhauser en France. C’est le cas notamment pour les salariés du site Neuhauser de Maubeuge dans le Nord qui ont décidé d’exprimer leur soutien aux salariés de Furst en grève.

Les salariés sont bien conscients que cette procédure s’inscrit pleinement dans la politique du patronat de Neuhauser de faire fondre les effectifs de l’entreprise afin de faire des économies sur le dos des salariés alors que le groupe Soufflet qui détient Neuhauser vient d’être racheté par Invivo, un groupe qui pèse près de 10 milliards de chiffre d’affaires. Ils sont donc bien déterminés à ne rien laisser passer et à se battre jusqu’au bout pour la réintégration de leur collègue. Ils ont également commencé à montrer qu’ils sont prêts à durcir la mobilisation si nécessaire.


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