Depuis septembre 2020, la zone du Carnet dans l’estuaire de la Loire, était occupée par des militants. La Zad du Carnet s’était constituée conte le projet du Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire qui conclura à la destruction de 110 hectares de zones naturelles, où vivent 116 espaces protégées, le but poursuivi étant de construire une base logistique pour installer des entreprises.
En février dernier, le tribunal judiciaire de Saint-Nazaire avait rendu deux décisions de justice imposant aux occupants de quitter les lieux. Ce mardi 23 mars dès 6h45, plusieurs escadrons de gendarmerie, mais aussi des bulldozers et des zodiacs sur la Loire et un hélicoptère. Un dispositif policier colossal pour évacuer les quelques dizaines de militants présents sur le site. Le Collectif Stop Zad Carnet annonce que près de 800 gendarmes auraient été mobilisés.
🚨 EXPULSION DE LA @zad_du_carnet EN COURS 🚨
👉 D'après nos informations, près de 800 gendarmes mobiles seraient mobilisés sur place. pic.twitter.com/1JQvSDMZAn
— Collectif Stop Carnet 🛑 (@StopCarnet) March 23, 2021
La scène est irréelle
Le soleil se lève sur l’éolienne, un hélico est en vol stationnaire au dessus de la zad, un blindé avance au niveau des panaches de fumée. pic.twitter.com/3KMmW6R5SJ— Ulysse Logéat (@ulog_p) March 23, 2021
Si sur son compte Twitter, la préfecture des Pays-de-Loire et de Loire-Atlantique a prétendu que cette évacuation s’était déroulée dans le calme, de nombreuses habitations ont été incendiées et plusieurs interpellations sont à comptabiliser selon Reporterre.
GROSSE PANIQUE ET RÉPRESSION, DE NOMBREUSES PERSONNES INTERPELLÉES
La gendarmerie charge de tous les côtés @zad_du_carnet pic.twitter.com/R7M946mniy— tulyppe (@tulyppe) March 23, 2021
Les personnes non interpellées ont dû fuir dans les champs pic.twitter.com/gKfRoFmQMg
— tulyppe (@tulyppe) March 23, 2021
La Zad évacuée, la lutte se poursuit. Le collectif "ZAD du Carnet" appelait à un rassemblement à partir de 13 heures devant le tribunal de Saint-Nazaire, et à un rassemblement ce midi devant la Préfecture de Loire-Atlantique, pour ne pas lâcher la pression sur le gouvernement pour faire advenir un autre projet sur le territoire.