×

Covid19

La PDG de la RATP ne veut pas de distanciation sociale dans les transports

C'est une interview déroutante que Catherine Guillouard a donné au micro de France Inter face à Léa Salamé. On apprend que la PDG de la RATP souhaite déroger à l'impératif d'une distanciation sociale dans les transports pour des raisons, nous dit-elle, de faisabilité.

Facebook Twitter

Crédits photos : CGT RATP Flandre

Alors que la crise sanitaire est celle de tous les superlatifs, que la France est frappée de plein fouet par le covid19 et tutoie l’ampleur de la tragédie italienne, la présidente de la RATP envisagerait donc de faire tourner les transports franciliens avec des voyageurs entassés les uns sur les autres comme nous avons déjà pu le constater sur des lignes de bus comme le 170 ou de métro comme la ligne 13 en pleine période de confinement. Si le département de la Seine-Saint-Denis est le plus mortellement touché par le covid19, c’est justement parce que l’offre de transports n’a pas été adaptée au nombre de voyageurs rendant de facto toute distance de sécurité impossible.

Qu’en sera-t-il alors dans le cas où les rotations de transports se mettront en place sans distanciation sociale avec une affluence de voyageurs multipliée par deux voire par trois ? C’est donc bien une résurgence du nombre de contaminations qui se profile avec son cortège de morts et de désolation. Pourtant le conseil scientifique dans une note rendue publique dit sans ambiguïté aucune que "la distance d’un mètre devra impérativement être respectée dans les transports en commun, que les usagers portent ou non un masque, sous peine d’une reprise incontrôlable de l’épidémie". Des recommandations à rebours de la perspective donnée par Catherine Guillouard qui explique sans complexe que la priorité est donnée au redémarrage de l’activité économique.

Des transports bondés, des usagers sans masques pour bon nombre d’entre eux car sans ressources, et des rotations qui ne reprendront qu’à hauteur de 70%, le chaos n’est plus très loin et la deuxième vague semble bien programmée à partir du 11 mai prochain comme cela a eu lieu en Allemagne, en Chine et en Corée du Sud. Relancer les transports sans garantir la sécurité sanitaire qui s’impose pour les usagers et les salariés de la RATP est totalement irresponsable ce que dénoncent d’ailleurs en chœur les syndicats de l’entreprise de transports.

Alors que le ressentiment des agents d’exploitation vis-à-vis de la direction est à son comble en raison de sa gestion calamiteuse du risque sanitaire, une telle requête formulée par celle qui s’est augmentée de 50000 euros n’a pas fini d’alimenter la rancœur des travailleurs qui ont promis de demander des comptes le moment venu.


Facebook Twitter
Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

Jeux Olympiques : le budget explose pendant que le gouvernement prépare l'austérité

Jeux Olympiques : le budget explose pendant que le gouvernement prépare l’austérité

L'université de Lille annule la conférence de LFI sur la Palestine après une campagne autoritaire

L’université de Lille annule la conférence de LFI sur la Palestine après une campagne autoritaire

100 jours d'Attal : la dette et les européennes réactivent le spectre de la crise politique

100 jours d’Attal : la dette et les européennes réactivent le spectre de la crise politique

Jeux olympiques : l'État jette à la rue 450 migrants hébergés à Vitry

Jeux olympiques : l’État jette à la rue 450 migrants hébergés à Vitry

 « Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

« Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs