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A quelques mois du #MeTooInceste

L’ex-numéro 2 d’Alliance Police mis en examen pour pédophilie contre sa fille

Deux policiers ont été mis en examen pour attouchement et actes de pédophilie en fin de semaine dernière. L’un d’eux, accusé d’avoir abusé de sa fille et placé en détention provisoire, n’est autre que le numéro deux du syndicat Alliance Police. Une nouvelle affaire dramatique à quelques mois du #MeTooInceste.

Enora Lorita

16 juin 2021

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Crédits photo : AFP / Christophe Archambault

En fin de semaine dernière, deux policiers de Seine-et-Marne ont été mis en examen pour attouchements, agression sexuelle sur mineure et complicité d’agression sexuelle sur mineure. C’est l’école de la fille de l’un des policiers qui a donné l’alerte, après que l’adolescente de 15 ans ait confié avoir subi des attouchements par son père.

Le principal mis en cause, James D, n’est autre que l’ancien numéro 2 du syndicat d’extrême-droite Alliance Police. Il aurait également été chez SGP, puis responsable régionale Ile-de-France de l’Unsa, avant de revenir chez Alliance. Sa collègue, placée en garde-à-vue et visée par l’information judiciaire, est déléguée syndicale Alliance en Seine-et-Marne. La mère de l’adolescente a également été placée en garde-à-vue au cours du week-end.

Plus encore, l’enquête, qui commence à peine, semble révéler que d’autres policiers pourraient être impliqués dans cette odieuse affaire de pédophilie. Selon Le Parisien des sources proches de l’enquête auraient affirmé que James D « n’aurait peut-être pas été seul », et qu’« il pourrait y avoir d’autres gardes à vue dans les jours prochains ».

Un ami du policier aurait quant à lui déclaré : « Les premiers éléments dont nous avons eu connaissance laissent apparaître une affaire vraiment sordide, j’espère qu’on ne remontera pas sur un réseau ». Ses collègues décrivent « un grand manipulateur, « malsain », qui fait « jouer ses réseaux privés à chaque fois pour rebondir ».

Une affaire qui surgit quelques mois après que le #MeTooInceste ait explosé autour de l’affaire d’Olivier Duhamel, suite à la publication du livre de Camille Kouchner La familia grande. Cette nouvelle affaire, éclaboussant le syndicat d’extrême droite Alliance Police, vient cruellement s’inscrire dans cette vague de dénonciation des violences sexuelles et sexistes. Comme nous l’expliquions alors : « l’inceste touche en plein cœur les fondements du patriarcat car c’est l’expression pure des rapports de dominations au sein de la famille, pilier du patriarcat dont la sacralisation empêche toute remise en question de son caractère essentiel. Dénoncer l’inceste, c’est toucher du doigt les contradictions de cet ordre patriarcal, qui prétend protéger les femmes et les enfants tout en les violentant. »


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