Frédéric Apoyo
Une semaine après l’épisode du cocktail Molotov à Viry-Châtillon, c’est désormais le quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, qui retient l’attention des médias. Dans la nuit de samedi à dimanche, suite à une fausse alerte d’un feu de voiture, des pompiers se font attaqué par des jets de projectile. Une fois la police arrivée, l’affrontement commence entre une centaine de jeune et une équipe d’agents de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), de 22h30 jusqu’à 1 heure du matin. Bien que rien de tout ça n’ait été officiellement confirmé, l’origine de ces heurts pourrait être dans la saisie de 35 kg de cannabis. "Les violences urbaines sont peut-être en lien avec ça", apprend-on de source policière.
Ni une, ni deux, les médias traditionnels ont sautés sur l’occasion. Glorification des policiers face aux "émeutiers", alors que de nombreuses zones d’ombres entourent les faits. Surtout, cette sur-médiatisation entre dans le jeu du pouvoir qui cherche absolument à instrumentaliser les événements pour mieux faire passer sa politique de l’état d’urgence permanent, omniprésente dans les discours réactionnaires des pontes socialistes, Républicains ou bien encore du Front National. Un parti pris qui vise avant tout à ouvrir les vannes aux discours tout sécuritaire dans les quartiers populaires et donnant carte blanche à la militarisation de l’espace public tout en occultant les problèmes réels et les solutions à même de les résoudre. A savoir, de prime abord la légalisation et la prévention du cannabis, afin de couper court aux réseaux de trafic de drogues, la mise en place de CDI pour tous afin d’endiguer les taux de chômages extrêmement élevés qui touchent notamment la jeunesse de ces quartiers et le désarmement de la police, qui harcèle quotidiennement la population, allant parfois jusqu’à provoquer la mort comme ce fût le cas dans la bien triste affaire d’Adama Traoré.