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Violeta Bruck et Natalia Rizzo ont présenté la soirée en mettant en avant les répercussions de l’initiative #ArtistasConelFIT (Artistes en soutien du FIT) à travers laquelle plus de 200 artistes de différents disciplines ont manifesté leur soutien. Les principaux candidats étaient présents dans la salle : Nicolás De Caño, Myriam Bregman, Nestor Pitrola, Marcelo Ramal, Christian Castillo, Rubén Pollo Sobrero, Gabriel Solano, Victoria Moyano, Patricio del Corro et José Castillo. Au même moment étaient présents des intellectuels reconnus - notamment Eduardo Grüner et Hernán Camarero ; des artistes - le group Las Manos de Filippi et Patricia Barone ; des militants connus des Droits de L’homme - Carlos Propato (ex-detenu de l’usine Ford pendant la dictature) et Alejandrina Barry (fille de disparus) ; des étudiants et des délégations de travailleurs – notamment de l’usine occupée Madygraf – qui ont été au centre des principales luttes de la dernière période.
Avant le concert les personnes présentes ont pu participer à l’exposition de plasticiens, dessinateurs et photographes. Plusieurs de ces artistes font partie des collectifs La Caja Roja et Enfoque Rojo, qui publient régulièrement leur travaux dans La Izquierda Diario (http://www.laizquierdadiario.com/Edicion-Internacional) et ont fait la couverture de la revue Ideas de Izquierda (http://www.laizquierdadiario.com/Ideas-de-Izquierda).
Ce jour était aussi le cinquième anniversaire de l’assassinat de Mariano Ferreyra, militant assassiné lors d’une manifestation. Sur scène et dans l’exposition, cet anniversaire a été évoqué à plusieurs reprises.
La soirée a commencé avec une chanson de Goy Karamelo. Puis des chansons de la province de Mendoza – où Nicolas Del Caño a été élu député – qui ont fait dansé ceux qui étaient présent, et ce même dans les couloirs.
La soirée a continué avec la projection de messages d’artistes de différents coins du pays : Gastón Sardellide du groupe Airbag, l’écrivain David Voloj et le dessinateur Daniel Pito Campos de la province de Córdoba. Enfin, la cinéaste Juana Sapire Gleyzer, a encouragé tout le monde à soutenir activement la campagne du FIT.
La première partie du répertoire était composé des opéras Les Noces de Figaro, La Traviatta et L’Elisir D’Amore. Pour chacun de ces morceaux Facundo Abraham a fait une présentation tout en humour pour rapprocher l’opéra du public.
Asturias, d’Isaac Albeniz, interprété à la guitare par Lisandro Garnero, a ouvert la deuxième partie du concert, dédié aux chansons populaires et emblématiques de la critique sociale. Miguel Vicari, Inés Portela et Nicole Hernádez ont chanté « No te salves » de Mario Benedetti. « El derecho de vivir en paz »de Victor Jara a été interprété par Maia Contreras et Giselle Dufour ; « Hoy mi deber era »de Silvio Rodriguez par Flor Benítez – avec une dédicace spéciale pour Mariano Ferreyra. Toutes ces chansons ont été interprétées par les instrumentistes de l’Ensamble instrumental avec Facundo Pereira et Ahoniken Bezzo au piano ; Lisandro Garnero à la guitare et Esteban Tonetti au cajon. Deux chansons ont été accompagnées d’une production audiovisuelle préparée spécialement pour ce concert.
Pour la clôture du récital, Facundo Abraham, le coordinateur de ce groupe d’artistes a pris la parole : « Avec une poignée d’artistes, encouragés par la croissance du FIT, on a décidé de matérialiser notre adhésion et de la faire connaître par tous les artistes du pays. Pour renforcer et construire nos propres revendications en tant que travailleurs de la culture. Depuis notre collectif, on veut renforcer le FIT, un front qui, entre autre, se rapproche de plus en plus des travailleurs en lutte, des conflits dans tout le pays. En tant qu’artistes on veut faire avancer notre conscience, notre solidarité et, depuis la culture et l’art on veut réfléchir sur chaque problème social… Il est dit que les artistes n’arrêtent pas de rêver, et c’est vrai, mais ceci ne doit pas être un droit seulement pour les artistes. Tous les êtres humains ont le droit de rêver, et nous, nous le faisons pour un monde meilleur, plus juste, équitable, plus humain, plus sensible... ».
Pour finir, les artistes ont interprété « L’internationale » qui avait déjà été diffusé sur les réseaux sociaux, avec des arrangements originaux de Matías Chapiro. Puis, les candidats présents sont montés sur scène pour remercier les artistes. Nicolás del Caño a exprimé son émotion et ses remerciements pour le soutien : « Tout ce que vous avez fait nous donne du courage. On a été très émus quand on a assisté avec Myriam Bregman à l’enregistrement de « L’internationale », qui est une chanson des travailleurs, de fraternisation. C’était la semaine de l’explosion de la crise des réfugiés en Europe et vous aviez choisi cette chanson qui s’oppose à cette société capitaliste d’exploitation et oppression. On a été très émus par cette sensibilité des artistes pour dénoncer toutes les injustices et de pouvoir exprimer, à travers l’art, la force nécessaire pour transformer cette société… Pour nous c’est très important que le soutien au FIT s’exprime à travers l’art et la culture… Pour finir, je voulais simplement mentionner une phrase du manifeste que Trotsky a écrit avec Breton : « l’indépendance de l’art – pour la révolution ; la révolution - pour la libération définitive de l’art. »… Ce dimanche on fera une grande élection, on veut conquérir plus de député-e-s. Que le groupe #ArtistasConelFIT puisse continuer d’exister pendant longtemps »
