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Double ration de homard

Des nouvelles de de Rugy : l’ex-ministre de l’Ecologie devient banquier d’affaires

L'ancien ministre de la transition écologique, qui avait démissionné suite à l'affaire des homards et du champagne s'est reconverti en banquier d'affaires. L'écologie gouvernementale ne prend décidément même pas la peine de masquer les intérêts qu'elle défend.

Milie Venne

20 décembre 2022

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François de Rugy, après avoir démissionné de son poste de ministre de la Transition écologique en juillet 2019 à la suite de l’affaire des homards et du champagne, devient aujourd’hui banquier d’affaires. Il rejoint la banque espagnole Alantra qui annonçait en décembre 2019 vouloir faire de la France « la tête de pont de l’expertise tech ». L’information ne dit pas s’il est guéri des intolérances alimentaires qu’il a avancées pour sa défense lors de l’affaire des homards, et s’il saura faire face aux dîners d’affaires qui accompagneront ses nouvelles responsabilités de senior advisor.

Après s’être illustré pour ses somptueux dîners, son dressing à 17 000 € ou encore son sèche-cheveux plaqué or à 499€, financés par de l’argent public, il entend poursuivre l’engagement qui lui tient tant à cœur : « J’avais envie de faire autre chose et d’agir pour l’écologie dans le domaine économique et auprès des entreprises », a ainsi déclaré l’ancien ministre.. Cette figure de l’écologie pro-patronale poursuit ainsi tout naturellement sa trajectoire, aux côtés des principaux responsables de la crise écologique.

Les militants écologistes font encore aujourd’hui face à l’héritage de de Rugy. Il a par exemple activement participé à l’élaboration de la loi séparatisme, la même loi qui facilite aujourd’hui la répression policière et judiciaire des militants écologistes, et plus généralement de tout le mouvement social.

Entre Amélie de Montchalin qui, a pu devenir ministre de la Transition écologique après avoir été cadre chez BNP Paribas, connu pour son financement massif dans le pétrole et le gaz, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, dont la fortune vient des affaires familiales dans le pétrole et est domiciliée dans des paradis fiscaux, ou encore de Rugy, l’écologie gouvernementale ne prend décidément pas la peine de dissimuler les intérêts qu’elle défend.

Pour lutter pour la sauvegarde de notre planète nous ne pourrons jamais faire confiance au gouvernement qui prétend hypocritement se charger de cette tâche. Alors que la crise s’intensifie et menace les conditions d’existence et la vie des plus précaires, nous devons lutter pour une écologie anticapitaliste des travailleurs et travailleuses du monde entier en toute indépendance des Etats.


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