×

Grève de la RATP

Dépôt RATP Pleyel : étudiants, professeurs, travailleurs, unis contre les briseurs de grève !

Depuis une semaine, au dépôt de bus Pleyel, grévistes, professeurs et étudiants mènent côte à côte la lutte pour faire barrage aux salariés non-grévistes. Ainsi, 7 dépôts sur 25 ont été bloqués au cours de la matinée, entrainant une perturbation très importante de la circulation, au-delà des pronostics.

Facebook Twitter

Depuis une semaine, le dépôt de bus Ratp Pleyel est bloqué par des étudiants et des professeurs venus en soutien des grévistes. Alors que la grève du 5 décembre, où plus d’un million de personnes ont défilé dans les rues et où le cortège interfacs s’est illustré par son dynamisme, a prouvé que la situation peut très vite s’embraser à un tout autre degré, ces actions de convergence se multiplient partout en Ile-de-France, à l’instar du dépôt de Châtillon, du Bourget, de Flandre...

La convergence, ça donne quoi ?

Ainsi au dépôt Pleyel, le 5 décembre au matin était organisé un blocage des bus conduit par les (stagiaires et travailleurs de moins d’un an) non grevistes. Si les travailleurs risquent gros en bloquant eux même leur centre, ce sont les professeurs et étudiants, présents dès cinq heure du matin, qui ont réussi à ralentir les départs de bus(, dont les conducteurs se faisaient gentiment huer). En leur faisant barrage mais aussi en discutant avec eux, ils ont ainsi été d’un appui (remarquable) à la grève au point qu’en quatre heures, seulement une quinzaine de bus avaient réussis à sortir du centre. On pouvait voir des slogans qui annoncent la convergence sous laquelle va se dérouler la journée : « On commence ensemble, on finit ensemble », ou encore « On peut tous être une Christine Renon », en référence au suicide d’une directrice d’école fin septembre.
(Le blocage et le fort ralentissement des transports, qui s’est suivit d’une assemblée générale de tou.te.s les personnes présent.e.s, a non seulement servi à de nombreux travailleurs pour faire grève, dans un contexte où ceux-ci peuvent non seulement se faire pénaliser sur leur salaire mais aussi par leur hiérarchie, mais a également acté une dynamique d’auto-organisation nécessaire pour poursuivre la reconduction de la grève, loin devant le corporatisme auquel les bureaucraties syndicales avaient habituées la population avant la séquence des Gilets Jaunes.)

« Les moyens, c’est la grève. Le 5 décembre, c’est bon, c’est plié, beaucoup de personnes seront en grève. Pour gagner réellement, il y aura le 5, 6, 7, le 8… Il faut vraiment travailler pour que les collègues se mettent en grève reconductible. Il n’y a que ça qui fera plier le gouvernement. Alors je sais que financièrement c’est compliqué, mais en réalité il y a des solutions. »
Et pour cause, ces travailleu rs(ses) déterminé(e)s rappellent à quel point les politiques austéritaires de ces dernières années ont précarisé l’ensemble des personnel de la fonction publique et du privé : sacrifices sur la famille, sacrifices sur la santé, sacrifices sur les salaires.
« La réforme des retraites à été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase… pour ma pension de retraite, je vais perdre très exactement 1036€. Et c’est pas fini, parce que je suis mère de famille. J’ai deux enfants et donc toutes les bonifications liées aux mères de famille je vais les perdre. Alors moi, je me suis arrêtée à deux enfants pour la perte parce que m’a tellement séché le moral que je ne suis pas allée jusqu’à trois enfants. Pour deux enfants on perd jusqu’à 1 800€ par an, donc en plus des 1036 €. Donc évidemment je ne vais pas rester chez moi, je vais faire grève. » nous confie une professeure présente sur place.

Les secteurs mobilisés, en tenant de façon exemplaire des piquets de grève et en débattant dans les assemblées générales les suites de leur mouvement , sont donc en train de semer les germes d’une possible victoire face (véritable opposition politique) aux gouvernements ultra-libéraux qui se sont succédés jusqu’à présents, ceux-là même qui ont imposé les réformes qui ont permis l’exploitation presque sans limite de millions de travailleurs. Comme une professeure, présente au blocage, le rappelle : « la réforme des retraites, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».
Ce matin, au même dépôt, encore plus d’étudiant.e.s et de professeurs.es se sont montré solidaires du mouvement de grève et ont animé de plus belle leur piquet.

Tenez vous informé des prochains piquets, rendez-vous aux côtés des grévistes et n’hésitez pas à contacter les comités NPA de vos secteurs !


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis