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Appel du pieds au gouvernement

Dégressivité de l’assurance chômage : Le MEDEF en veut toujours plus !

A peine élu, le nouveau patron du MEDEF Geoffroy Roux de Bézieux cherche à lancer une offensive sur les allocations chômages. La réforme qu’il propose est pleine de modernité : retourner à un système d’allocation dégressive comme c’était le cas entre 1986 et 2001.

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Durant la première année de son quinquennat, Macron a lancé de nombreuses offensives contre les travailleurs et les classes populaires : Loi Travail XXL, privatisation de la SNCF, sélection à l’université… Savoir quel sera le prochain front ouvert par le gouvernement est une des questions centrales de la rentrée.

Le nouveau président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bezieux, lance des appels du pied au gouvernement pour une réforme de l’assurance chômage, bien évidement défavorable aux demandeurs d’emplois : le retour à un systèmes d’allocation dégressive. Le système actuel (mis en place en 2001) fait que le travailleur au chômage touche 57 % de son ancien salaire pendant 2ans. Ce système entraîne déjà une perte financière non négligeable pour les bas salaires.

Entre 1986 et 2001, deux systèmes d’indemnités dégressives ont été mis en place en France. Les demandeurs d’emplois touchaient 57 % de leur salaire pendant quelques mois, la somme était ensuite réduite jusqu’à une somme minimale équivalente à 541€. L’objectif de cette mesure était de « motiver » les chômeurs à retrouver du travail. L’objectif vise avant tout à stigmatiser les sans-emplois qui préféraient le chômage, les fameux « fainéants ». Si cela était à démontrer, des études démontrent des allocations dégressives ne font pas baisser le chômage, mais sont un outil pour stigmatiser ceux qui « ne sont rien ». En réalité, des travailleurs se retrouvent au chômage car, du point de vue du patronat, ils sont une variable d’ajustement dans une conjecture économique donnée.

Une tel retour en arrière ne se justifie que par un seul argument : faire des économies. Afin de pouvoir faire encore plus d’économies, Geoffroy Roux de Bézieux propose aussi de faire en sorte que l’indemnité soit séparée en deux composantes. Une composante forfaitaire indépendante du salaire versé par l’état et une autre indexé sur le salaire versé par l’Unedic mais non garantie (la somme pourrait être réduit pour assurer l’équilibre de l’Unédic). Ce type de séparation permettrait au MEDEF de réduire l’importance de l’Unedic et des autres organismes tri-parti qui impliquent les syndicats, le patronat et l’état. Une telle mesure aurait aussi pour conséquence de précarisé d’avantages les travailleurs et d’ouvrir la voie à la privatisation de la partie de l’indemnité versé par l’Unedic.

Crédit photo : - Loïc Venance/AFP


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