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Frédérique Vidal sait-elle compter ?

Contre la sélection : 20 universités touchées par des blocages, plus d’une trentaine mobilisées

Pour répondre à la ministre Frédérique Vidal qui prétend qu'il n'y aurait que "4 universités" touchés par la mobilisation contre sa loi, et au président qui parle d'une minorité "d'agitateurs professionnels", voici la liste - non exhaustive - des mobilisations dans l'enseignement supérieur et des universités impactées par la mobilisation.

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REGION PARISIENNE

Paris I – Panthéon Sorbonne : 6 sites perturbés, Tolbiac et Saint-Charles occupés, 1 000 en AG à Tolbiac

Au total, six sites sont actuellement touchés par la mobilisation à Paris 1. Il y a d’abord Tolbiac, occupé depuis maintenant 3 semaines, et où les forces de l’ordre, non seulement en raison de la « topographie du site » invoquée par le président dimanche soir sur BFM-TV, mais également du soutien qu’elle obtient à chaque menace d’évacuation, ne sont pas encore intervenues. La dernière AG a fait salle comble avec près de 950 personnes.

Mais il y a aussi le site de Saint-Charles, situé dans le 15ème arrondissement et qui accueille les étudiants en arts et cinéma, qui est occupé. Pour le reste, la Maison des Sciences Economiques (MSE) a été fermée administrativement et a créé des tensions au sein de la communauté universitaire : en raison de la grève des enseignants et de l’encadrement policier, la responsable du site a décidé de refuser d’organiser les examens délocalisés dans son centre arguant que les conditions n’étaient pas réunis. La présidence de Paris 1, en la personne de Georges Haddad, lui a demandé de démissionner. Une partie des examens sont actuellement délocalisés vers Rungis.
Le site historique de la Sorbonne, situé dans le 5ème arrondissement de Paris, est lui encerclé par des CRS pour éviter la tenue d’Assemblée générale, interdite jeudi dernier. Et l’institut de géographie est lui aussi fermé administrativement.

Paris X – Nanterre : fac bloquée, partiels annulés

Mardi 17 avril, la dernière Assemblée Générale qui s’est tenue à Nanterre a réuni près de 2 000 étudiants, et le blocage de l’université a été reconduit.
Les partiels y ont été annulés ce lundi et l’assemblée Générale des enseignants réclament la note de 20/20 « politique » pour marquer leur opposition à la loi Vidal et permettent aux étudiants de se mobiliser.

Paris IV : site de Clignancourt bloqué

Occupé depuis dix jours, le site de Paris IV, situé porte de Clignancourt a tenu sa dernière Assemblée générale le mardi 10 avril : 700 étudiants, personnels, et enseignants ont voté pour le retrait de la loi ORE. Une nouvelle AG doit se tenir jeudi 19 avril.

Paris III- Censier : occupation depuis 10 jours

Le site de Censier est occupé depuis 10 jours. Comme à saint-Charles, Tolbiac, et Paris VIII-Saint-Denis, sont organisés tous les jours des ateliers et des conférences pour animer l’occupation.

Paris VIII- Saint-Denis : bloquée et occupée depuis 15 jours

L’université Paris 8 de Saint-Denis est occupée depuis le 3 avril dernier. L’Assemblée Générale qui s’est tenue mercredi dernier a rassemblé près de 1 000 personnes qui ont décidé de reconduire l’occupation et le blocage.

Sciences Po Paris occupé mercredi 18 avril par solidarité

"Macron en est sorti, nous ne voulons pas finir comme lui" pouvait-on lire sur les banderoles pendues, rue Saint - Guillaume.

NORD

Lille 2 : grève des partiels tenus sous encadrement policier

Sur les deux universités lilloises, depuis la fin du mois de mars, la mobilisation monte crescendo. A Lille 2, faculté de droit, une tentative d’occupation fin mars a été délogée par des membres de l’extrême-droite. La dernière assemblée générale du 10 avril dernier a voté à la majorité la grève des examens et la note de 12. 50 à 60% des étudiants de Sciences politiques ont ainsi boycotté les examens et sont partis au bout d’une heure. La présidence continue cependant de faire comme si rien ne se passait. Pourtant, ces partiels se sont déroulés sous encadrement policiers, une situation que beaucoup d’étudiants ont dénoncée.

Lille 3 : Assemblée Générale prévue le 19 avril

Sur Lille 3, la faculté qui accueille les lettres, langues et sciences sociales, la mobilisation bat aussi son plein. Fin mars, après deux jours d’occupation d’un des bâtiments sur le campus Pont de Bois, ont été évacués manu militari.

La semaine dernière, jeudi 12 avril, une réunion de débat sur Parcousup et la loi Ore, animée par des enseignants, a été très suivie. Jeudi 19 avril, une assemblée générale est appelée le matin.

Université d’Amiens : AG et vote du blocage jusqu’au jeudi 19 avril

Une seconde Assemblée Générale s’est tenue mardi 17 avril avec 200 personnes réunies, le blocage de la faculté jusqu’à jeudi a été voté ainsi que la participation à la manifestation appelée par la CGT pour jeudi 19 avril.

OUEST

Université de Rouen : fermeture administrative du site de Mont-saint-Aignan, examens reporté, occupation du bâtiment Robespierre.

Plusieurs bâtiments de l’université de Rouen sont bloqués depuis plusieurs semaines. « suite aux menaces d’extension du blocage », son président a décidé de la fermeture administrative du principal campus l’université jusqu’à samedi prochain. Une décision qui vise clairement à faire taire la mobilisation qui pourrait prendre un nouvel envol avec l’appel à la manifestation nationale jeudi 19 avril. Les examens sont reportés, les cours annulés. Les étudiants dénoncent un lock-out.

Université de Rennes 2 : fac bloquée depuis 1 semaine, 5 000 personnes en AG

Tout est là. Les chiffres dépassent le plus moment de mobilisation lors du CPE en 2006.

Université de Nantes : occupée, 1500 personnes en Ag, 14 commissions de prof refusent de trier les dossiers.

La mobilisation se durcit à Nantes. Le campus de lettres et sciences humaines est bloqué depuis plusieurs semaines. Les Ags sont massives, et aux dernières nouvelles, 14 commissions d’enseignants prévues pour examiner les dossiers des futurs étudiants ont refusé de mettre en place la sélection.

« Six UFR de notre université ont signés des motions signifiant leur refus d’entreprendre cette sélection » ont indiqué les syndicats Snesup-FSU et Sud-Education.

Pour passer en force, le président de l’université, Olivier Laboux, a décidé de nommer de nouvelles commissions pour contourner les décisions des enseignants.

Université de Poitiers : deux UFRs bloqués et des AGs, un président qui appelle le gouvernement à négocier

La fac est en vacances mais prévoit, dès la rentrée, une nouvelle Assemblée Générale lundi prochain. Son président, Yves Jean appelle dans une tribune adressée au gouvernement et publiée ce mercredi 18 avril l’ouverture de négociations.

Université de Caen : en partie bloquée fin mars

Un des campus (le numéro 1) était bloqué fin mars.

ESPE du Havre, de Rouen, d’Evreux : 1 800 futurs enseignants mobilisés

Université de Tours : occupation de la faculté des Tanneurs le 14 mars, depuis levé. Manifestation lycéens et étudiants le 6 avril

voir ici.

EST

Université de Strasbourg : 12 bâtiments bloqués malgré le vote électronique contesté

A l’université de Strasbourg, après avoir envoyé la police pour déloger les occupants, la présidence avait décidé d’organiser un vote électronique pour s’assurer du retour à la normale. Rien de tel ne s’est passé. Les étudiants déterminés, réunis en assemblée Générale, mardi 17 avril ont décidé de reconduire les blocages et de contester la légitimité du vote et des interventions policières.

Université de Lorraine : occupation du campus Metz et de Nancy. vote électronique à Nancy

Sur la campus de Metz, près de 1 000 étudiants se sont rassemblés en AG le 11 avril dernier et ont décidé du blocage. Aujourd’hui, la président souhaite organiser un vote électronique pour casser la mobilisation. les examens sont délocalisés.

A Nancy, ils étaient 1 000 étudiants en AG fin mars, 1 200 début avril et ont reconduit le blocage de la faculté qui tient depuis le 22 mars. Comme à Strasbourg, un sondage électronique a été organisé pour casser la mobilisation.

Université de Besançon : 9 UFRs refusent de faire la sélection, répression contre l’occupation de la faculté de lettres en février

Les enseignants des départements de sociologie, anglais, sciences du langage, LEA, espagnol et portugais, Lettres modernes, allemand, sciences du langage et de psychologie se sont prononcés contre la mise en place de commission d’examens des voeux.

Une partie de la faculté de Lettres avait été occupée par des étudiants mobilisés contre la loi ORE en février dernier. Non seulement la présidence leur avait envoyé la police pour les déloger, mais ils sont actuellement poursuivis pour "dégradation". Une accusation qui cherche à casser dans l’oeuf le mouvement.

université de Chambéry : Amphi Marcoz occupé le 11 avril

Avant les vacances, les étudiants de l’université de Savoie commençaient à s’organiser contre la sélection : réunion d’information sur la loi ORE, lancement d’une université populaire dans l’Amphi Marcoz occupé pour l’occasion.

CENTRE

Université de Lyon 2 : 800 personnes votent le blocage de deux sites en AG, la présidence envoie la police pour évacuer

Jeudi 12 avril, une Ag de plus de 800 personnes votaient l’extension du blocage du campus Bron et du campus des quais. La présidence a envoyé les forces de l’ordre pour déloger l’occupation du campus des berges. Celle de bron se maintient.

Université de Dijon : occupation du bâtiment Droit-Lettre malgré la répression

Fin mars, le bâtiment de la faculté de droit-Lettre de l’université de Dijon était occupé, cela malgré la tentative de répression policière : les étudiants mobilisés avaient été délogés de force par la police, lors de la visite sur place de la ministre le 19 mars.

Université Jean Monnet de Saint-Etienne : occupation du site de Trefilerie jeudi 6 avril, AG à 150 avant les vacances

Photo Claude Essertel

Université de Limoges : blocage de la faculté de Lettres début avril

Une université populaire a été organisé sur le campus de la faculté de lettres

SUD OUEST

Université de Toulouse-Jean-Jaurès, dit le "Mirail" : bloquée depuis 3 mois

Parti sur la question de l’opposition à la fusion, les étudiants ont rejoint la mobilisation des personnels pour ajouter leurs revendications concernant le refus de la sélection. Dans cette université bloquée depuis un mois, avec des grèves qui ont duré jusqu’à 3 mois, les AGs rassemblent des foules, plus de 2 000 personnes.

L’université a été mise sous tutelle du ministère bafouant la représentation des instances.

Université de Bordeaux : Campus Victoire occupé depuis un mois

Les étudiants de Bordeaux ont été parmi les premiers à lancer la mobilisation contre la sélection. Ils réclament la démission de leur président pour avoir commander leur expulsion violente par les forces de l’ordre, mis en place des fermetures administratives début mars, et avait tenté un recours à la justice pour les empêcher d’accéder à la faculté qui a été cassé par le tribunal.

Les enseignants de l’université se sont récemment joints à la contestation et ont manifesté pour dire non à Parcoursup.

SUD-EST

Université de Montpellier : occupation menacée d’expulsion

A Montpellier après l’affaire de l’agression fasciste dans la faculté de droit, les Assemblées générales ont fait salle comble. Fin mars, elles attiraient près de 2 000 étudiants. La répression sévère est en train de abattre sur les étudiants avec des étudiants traînés à terre par la BAC lors de la manifestation de lundi empêchée par les forces de l’ordre. ce soir, mercredi 18 avril, c’est la présidence de la fac et le tribunal administratif qui ont ordonné l’expulsion manu militari en faisant, une fois de plus appel à la répression et à la violence. Solidarité avec Montpellier pour empêcher l’évacuation !

Université de Grenoble : blocus de l’UFR Arts et Sciences Humaines étendu au bâtiment Stendhal

L’occupation tient bon à Grenoble, malgré la tentative d’évacuation musclée et policière, et l’annonce de la présidence d’organiser une consultation électronique sur le blocage. la dernière Assemblée générale a réuni 700 personnes.

Université d’Aix-Marseille : partiels déplacés et décalés, occupation du site Saint-Charles à Marseille et du bâtiment principal Egger à Aix

Les occupations tiennent depuis début avril. Une Assemblée Générale d’une centaine d’enseignants et de personnels a voté de rejoindre en manifestation les étudiants jeudi 19 avril.

crédit photo couverture : Joël Le Gall/Ouest France/MaxPPP


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