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Plus de moyens à l'Université !

Communiqué du Poing Levé Paris 8 : « Report des élections et enseignement en distanciel : pour étudier et travailler dignement il nous faut des moyens ! »

Nous relayons le communiqué du collectif étudiant Le Poing Levé de l’université Paris 8. Le collectif animé par des étudiants et militants du NPA-Révolution Permanente dénonce la gestion catastrophique de la crise épidémique dans l’université et exige des moyens à la hauteur pour assurer des conditions sanitaires et d’études dignes pour les étudiant.es.

Le Poing Levé Paris 8

12 octobre 2020

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Les élections pour le renouvellement des conseils centraux de l’université (conseil d’administration, CFVU, Conseil de recherche) devaient avoir lieu les 13-14 octobre 2020. Mais lors d’une réunion du comité électoral consultatif lundi 28 septembre, la présidence a pris la décision, soutenue par le comité électoral consultatif à l’unanimité, de reporter les élections pour pouvoir tenir le vote à distance et électroniquement.
Pour la présidence, la crainte d’une faible participation au vu des conditions sanitaires justifierait ce report et la transformation du vote. Il est scandaleux qu’elle puisse invoquer la peur de la faible participation, alors qu’à presque 15 jours du vote, la présidence faisait arracher toutes les affiches de campagne du Poing Levé et de Solidaires Étudiant-e-s par les services de nettoyages déjà surchargés dans ce contexte de crise sanitaire.
Après avoir décidé de reporter les élections, la présidence a envoyé ce lundi 5 octobre un mail à l’ensemble des étudiants annonçant que les cours seraient dématérialisés à plus grande échelle. En effet jusqu’à la semaine dernière, de nombreuses salles se retrouvaient pleines d’étudiants, sans mesures barrières, au point de devoir en refuser.
S’il serait « kamikaze » de maintenir les cours et les élections alors que l’éducation et les universités comptent désormais la principale concentration de clusters, à aucun moment la présidence ne parle du problème de fond : le manque de moyens qui rend impossible le fait d’accueillir tout le monde.

Les personnels de l’université se sont largement mobilisés l’année dernière contre le manque de moyens et la précarité dans l’enseignement supérieur, qui ne date pas d’hier. La crise du coronavirus ne fait que mettre en lumière l’état désastreux des universités de la plus brutale des manières, mettant des vies en jeu. Outre le manque énorme d’enseignants et de personnels pour gérer tous les étudiants, l’absence d’un centre de tests à l’université, la situation des agents d’entretien chargés aujourd’hui de désinfecter les locaux avec des moyens ridicules est des plus effrayantes.

Il est pourtant clair que si les travailleurs précaires de l’université étaient titularisés, si des embauches massives étaient faites et si des locaux vides étaient réquisitionnés, le virus ne serait pas un obstacle à la poursuite de l’enseignement. Par son silence sur la question, la présidence accepte de continuer à administrer la disette budgétaire.

L’enseignement à distance va rompre les liens sociaux et pédagogiques. En plus des nombreux décrochages qui risquent de survenir du fait de la « fracture numérique », la quasi-fermeture des universités va une nouvelle fois plonger des milliers d’étudiants dans l’isolement et la solitude. Nous sommes aussi profondément inquiets pour les personnels précaires de l’université, embauchés sur des contrats courts.

Pour ne pas que cette rentrée soit catastrophique, pour enrayer la propagation de l’épidémie, pour que les étudiants puissent continuer de se rendre à l’université et que les personnels de l’université puissent travailler dignement, Le Poing Levé revendique :

  •  L’augmentation des moyens à hauteur des besoins, et un positionnement franc de toutes les présidences d’universités sur la question.
  •  La titularisation de tous les précaires. L’épidémie ne doit pas être un prétexte pour les virer !
  •  L’embauche massive de personnels, enseignants et non-enseignants, avec des contrats stables, pour pouvoir doubler la capacité d’enseignement et être conformes à la limite des 50% par salle de cours. C’est aussi la condition pour mettre fin aux galères administratives sans fin qui sont le quotidien de la majorité des étudiants en cette rentrée, devant faire la queue pendant des heures pour chaque démarche.
  •  La mise en place d’un centre de dépistage public dans l’université, pour que tout le monde puisse se faire tester, et la transparence sur le nombre de cas recensés.

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