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Journée internationale des migrants

Ce vendredi, des manifestations dans plusieurs villes pour l’acte 4 de la marche des sans-papiers

Ce vendredi, pour la journée internationale des migrants, 270 organisations appellent à manifester dans plusieurs villes de France pour l’acte 4 de la marche des sans-papiers. Face à ce gouvernement qui condamne des centaines de milliers de personnes à vivre dans la peur et la précarité, soyons nombreux à prendre la rue pour revendiquer la régularisation de tous et toutes !

Mica Torres

17 décembre 2020

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Crédits photo : AFP - ALAIN JOCARD

Ce vendredi, pour la journée internationale des migrants, 270 organisations appellent à manifester dans plusieurs villes de France pour l’acte 4 de la marche des sans-papiers. Parmi les 270 signataires figurent la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Syndicale Solidaires, le NPA, EELV, plusieurs sections syndicales, ect.

Fin septembre, des centaines de personnes étaient parties de Marseille à pied pour rejoindre Paris dans le but de s’opposer aux violences policières contre les migrants, aux pratiques de rétention, aux déportations, aux conditions de travail des sans-papiers, aux conditions sanitaires déplorables des foyers ainsi qu’au discours de plus en plus racistes et autoritaires du gouvernement.

Depuis la Loi « Asile et immigration » de 2018, la politique du gouvernement n’a cessé de resserrer encore un peu plus les vis d’une politique des frontières extrêmement brutale : réduction du délai d’instruction des demandes d’asiles, réduction du délai pour déposer une demande d’asile, multiplication de la durée de rétention, durcissement des conditions de régularisation, enfermement des enfants, etc. Le Covid-19 a également révélé à quel point la politique des frontières n’accorde aucun répit aux personnes sans-papiers : des personnes enfermées dans des prisons pour sans-papiers sans aucune mesure sanitaire, des foyers durement touchés par la crise entraînant entre autres une surpopulation et des difficultés pour respecter les mesures sanitaires et baisse des ressources économiques.

De plus, beaucoup de travailleurs sans-papiers, employés dans le nettoyage, la grande distribution ou encore la livraison étaient en première ligne pendant le confinement. Aujourd’hui, alors qu’ils ont pris d’énormes risques sans aucun filet de sécurité, ils sont toujours invisibles dans la société. À l’heure où une crise économique et des licenciements en masse approchent, ils sont parmi les plus vulnérables face à des patrons qui ont besoin de se débarrasser de main d’oeuvre rapidement

Cette nouvelle marche s’inscrit aussi dans un contexte d’approfondissement du discours et des mesures racistes et autoritaires du gouvernement, qui a un impact durable sur les personnes migrantes. Tout d’abord, la poursuite toujours plus brutale de la politique de non-accueil, qui s’est matérialisée, entre autres, par l’expulsion très violente des migrants installés Place de République le 24 novembre. On pourrait y ajouter la reprise d’un discours stigmatisant comme les dernières mesures « féministes » xénophobes du gouvernement, ou encore la Loi sécurité globale, qui permet un renforcement des pouvoirs de la police et qui aura aussi un impact sur les personnes sans-papiers. De nombreux témoignages montrent qu’ils sont les premières victimes des violences policières, en centre de rétention loin des caméras ; ou encore lors d’opérations d’expulsions souvent très violentes.

Face à cette politique des frontières qui condamne des centaines de milliers de personnes à vivre dans la peur et la précarité, soyons nombreux ce vendredi à prendre la rue pour revendiquer la régularisation de tous et toutes, ainsi qu’un accès au logement, à la santé, à l’éducation et tout service public de manière inconditionnelle. À Paris, rendez-vous à 18h, Place de l’Opéra. Pour voir l’ensemble des lieux de rassemblement, suivez ce lien.


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