×

Impunité policière

CRS au blason nazi : Darmanin ment en affirmant l’avoir révoqué à l’Assemblée Nationale

Lors d'une séance de commission des lois, Darmanin a affirmé avoir révoqué un policier ayant affiché sur son casque un symbole néo-nazi. Pourtant, Marianne révèle que le policier serait toujours en fonction.

Asha Aless

2 décembre 2020

Facebook Twitter

Crédits photo : Charles Platiau

Gérald Darmanin est passé ce 30 novembre devant la commission des lois pour discuter avec les parlementaires des conditions dans lesquelles les forces de l’ordre ont recours à la force. Pendant la séance, Darmanin a voulu s’afficher en garant d’éventuelles sanctions contre des policiers. « Il est vrai que de la part de ceux qui ont l’autorité, des propos racistes, des actes racistes sont absolument inacceptables [...] L’un de mes premiers gestes en tant que ministre de l’Intérieur, ça a été de ne pas garder dans la police nationale un agent qui avait porté un écusson qui rappelait le IIIe Reich, ça me paraissait la moindre des choses » a ainsi déclaré le ministre de l’intérieur devant plus de 70 députés à majorité LREM.

Cependant, la vérité est toute autre... Marianne a en effet révélé hier que le policier ayant arboré un signe SS n’a jamais été révoqué. Et que le premier flic de France a donc bel et bien menti devant la commission des lois.

Il y a quelques mois, l’affaire concernant ce policier avait fait du bruit après que celui-ci ait obtenu... une promotion !. Les propos recueillis par Marianne à l’époque étaient clairs sur les opinions du policier. « Les Allemands se sont trompés de cible en 40 en gazant les juifs plutôt que les Arabes » aurait affirmé le CRS d’après un témoin, et l’homme serait également connu pour actes sexistes et racistes au sein de la brigade. Si le scandale aurait finalement conduit à annuler cette promotion, en revanche le policier continue apparemment d’exercer tranquillement. Une expression criante de l’impunité policière que Darmanin souhaitait probablement dissimuler.

Dans un contexte où les violences policière reviennent dans le débat public, après notamment le tabassage de Michel Zecler et le mensonge de l’ensemble des policiers présents pour couvrir leur collègues, et dans le cadre de la lutte contre la loi sécurité globale, cette nouvelle révélation montre l’urgence de lutter pour mettre fin à une institution où l’impunité règne et les idées les plus réactionnaires règnent en maître.


Facebook Twitter
Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

Anasse Kazib convoqué par la police : « une procédure politique contre des dizaines de soutiens de Gaza »

 « Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

« Dette » et « guerre » : double matraquage et attaques en préparation

Lidl : comment l'entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Lidl : comment l’entreprise soutient la colonisation en Cisjordanie

Solidarité : SUD Rail & la CGT Energie 75 apportent leur soutien à Anasse Kazib, convoqué par la police

Solidarité : SUD Rail & la CGT Energie 75 apportent leur soutien à Anasse Kazib, convoqué par la police

Peines contre les parents, internats : Attal s'en prend encore aux jeunes de quartiers populaires

Peines contre les parents, internats : Attal s’en prend encore aux jeunes de quartiers populaires

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Mort de Shemseddine : non aux mesures répressives, il faut des moyens pour la jeunesse !

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs

Formation des enseignants : Macron cherche à renforcer le contrôle des futurs profs

« Economie de guerre » : à Bergerac, Macron inaugure une usine militaire pour faire parler la poudre

« Economie de guerre » : à Bergerac, Macron inaugure une usine militaire pour faire parler la poudre