×

« C’est le moment de faire payer Macron » : débrayages et assemblées générales à l’université Paris Cité

A Paris Cité, le 49.3 est venu faire exploser la tranquillité habituelle de l’université. Deux assemblées générales se sont tenues, 60 personnels ont voté la grève reconductible et des dizaines d’étudiants ont débrayé les cours avant de tenir une AG à 300.

Facebook Twitter
« C'est le moment de faire payer Macron » : débrayages et assemblées générales à l'université Paris Cité

Crédits photo : Révolution Permanente

Le mouvement contre la réforme des retraites a débuté il y a bientôt deux mois mais ce début de semaine à Paris Cité ne ressemblait à aucun autre. A midi et demi sur le campus des Grands Moulins était appelée une assemblée générale (AG) de personnels rejoint spontanément par des étudiants. Les 250 personnes réunies ont échangé sur la réforme des retraites mais surtout sur le passage en force du gouvernement et la nécessité d’y apporter une réponse à la hauteur. Les 60 personnels présents ont voté la grève reconductible et appellent à construire des AG d’UFR pour construire la grève à la base.

Une fois la grève votée des dizaines d’étudiants sont partis débrayer les amphis de la halle aux farines. « Macron t’es foutu la jeunesse est dans la rue » et « grève, blocage, Macron dégage » sont venus interrompre les cours qui se déroulaient.

« On est dans une situation inédite, ça fait trois jours qu’on se fait caillasser par des flics, il est temps que le monde étudiant se réveille » a défendu James du Poing Levé dans un amphithéâtre où se tenait un cours. Sous les applaudissements les étudiants ont quitté leurs sièges pour rejoindre la manifestation dans l’université.

Les étudiant.es se sont finalement retrouvé.es à près de 300 dans un amphi pour tenir une nouvelle assemblée générale. Le 49.3, la nécessité d’arrêter Macron, de lutter contre la répression grandissante du mouvement s’est également exprimée. Une préoccupation qui a émergé largement est celle de la banalisation des cours pour pouvoir se mobiliser librement, en se libérant de la pression de la sélection et des obligations de présence dont dépendent les bourses.

L’assemblée générale a acté de mettre en place un blocage filtrant pour le lendemain matin qui rejoindra la manifestation au départ de la TIRU –centre de tri et d’incinération des déchets- d’Ivry pour rejoindre Austerlitz. Alors qu’une manifestation qui devait partir de Tolbiac pour aller à la TIRU la semaine dernière a été réprimée et plusieurs personnes ont été interpellées, partir demain de la TIRU sonne comme un signal fort de la jonction à construire entre les travailleurs en grève reconductible et les étudiants.


Facebook Twitter

Philomène Rozan

Etudiante à l'Université de Paris

Parcoursup : la publication des 1ers résultats plongent des milliers de lycéens dans l'angoisse

Parcoursup : la publication des 1ers résultats plongent des milliers de lycéens dans l’angoisse

Témoignage. « Un policier m'a menacé de me péter la gueule s'il me revoyait en manifestation »

Témoignage. « Un policier m’a menacé de me péter la gueule s’il me revoyait en manifestation »

Paris 1. Les vacataires font la grève des notes pour exiger de meilleures conditions de travail

Paris 1. Les vacataires font la grève des notes pour exiger de meilleures conditions de travail

« Je n'ai pas peur de retourner en manif » : Théo, 16 ans, après 24h de garde à vue

« Je n’ai pas peur de retourner en manif » : Théo, 16 ans, après 24h de garde à vue

Toulouse. La direction de l'INSA prépare la répression des futures mobilisations dans l'école

Toulouse. La direction de l’INSA prépare la répression des futures mobilisations dans l’école

Université Paris Cité. Pour une écologie révolutionnaire à la fac : un raffineur dans nos conseils

Université Paris Cité. Pour une écologie révolutionnaire à la fac : un raffineur dans nos conseils

 « Classe d'engagement » : la carotte de la macronie pour imposer la généralisation progressive du SNU

« Classe d’engagement » : la carotte de la macronie pour imposer la généralisation progressive du SNU

 « J'ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d'une manifestation

« J’ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d’une manifestation