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5 décembre

Bordeaux. Retour sur les débuts d’une mobilisation étudiante

Depuis la tentative de suicide d'Anas à Lyon, une partie du milieu étudiant bordelais s'organise pour une mobilisation contre la précarité étudiante et la réforme des retraites. Retour sur ces dernières semaines.

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Le 12 novembre, environ 300 étudiants se sont réunis devant le CROUS de Bordeaux, à l’appel de Solidaires étudiant-e-s pour dénoncer la précarité à la suite à la tentative de suicide d’Anas à Lyon. Un rassemblement, suivi d’une manifestation sauvage qui a pu montrer l’écho qu’a eu l’acte tragique de cet étudiant, qui avait fait un post pour dénoncer la précarité dans laquelle de nombreux étudiants vivent, et à cause de laquelle il avait fait le choix de mettre fin à ses jours. Dans les prises de paroles, les étudiants dénonçaient la précarité qu’ils vivent au jour le jour, mais aussi les gouvernement successifs qui ont mené des politiques d’austérité précarisant sans cesse la jeunesse.

Comme dans d’autres villes, à partir de ces rassemblements, plusieurs assemblées générales se sont tenues sur les différentes campus de la ville pour tenter de construire un mouvement étudiant qui soit en capacité de s’additionner aux différents secteurs prêts à entrer dans la bataille contre le gouvernement à partir du 5 décembre. Date qui sonne dans les esprits comme le premier jour d’une grande bataille, qui, au-delà de la lutte contre la réforme des retraites, veut se placer contre le gouvernement Macron et ses politiques d’austérité.

Ainsi, depuis plusieurs semaines l’Université de Bordeaux Montaigne a connu son lot d’Assemblées Générales, d’occupations d’amphi et de blocages de la faculté. Un blocage durant deux jour fut lancé par les étudiants mobilisés les 18 et 19 Novembre, lançant le cri d’appel du début de la riposte des étudiants à Bordeaux, dans le même temps les lycéens de Mauriac ont eux aussi bloqué leur bahut.

Pendant ces deux journées, des Assemblées Générales ont été organisées sur le parvis de la fac bloquée, pour discuter tous ensemble de la suite de la mobilisation. Les deux principales questions, étaient de comment monter en pression jusqu’au 5 et après, que le mouvement étudiant fasse peur à Macron mais aussi comment le plus d’étudiants puisse rejoindre cette bataille. En outre comment imposer un vrai rapport de force étudiant à Macron et ce système, imposer un coup d’arrêt à la machine néolibérale et faire gagner les revendications étudiantes contre une précarité destructrice et une casse de l’université publique. Si le spectre de la grève de 1995 hante les cauchemars de l’exécutif, l’objectif est qu’il soit aussi hanté par ceux de 2006 et de la riposte étudiante contre le CPE, où des centaines de milliers d’étudiants marquèrent un coup d’arrêt à cette loi, cette fois-ci c’est contre un système dans sa globalité, equi arrache la vie de nos camarades.

Cette situation a poussé la présidente du campus a posé une Assemblée Générale sans inviter les étudiants mobilisés,et étaient présents seulement le personnel, l’administration et la direction de la faculté, mais elle a été envahie par les étudiants mobilisés, dénonçant l’inaction de la présidente pour contrer la précarité étudiante, et même son rôle de contention de la possible explosion d’un mouvement étudiant massif d’ici au 5 décembre, avec un discours cherchant à dire qu’elle était avec eux, de leur côté, qu’elle comprenait leur colère et leur envie de faire changer les choses. 

Elle fut interpellée sur plusieurs points : premièrement sur le fait qu’elle refusait d’annuler les cours sur une plage horaire de 2 heures pour inviter tous les étudiants, tout le personnel et les professeurs à une énorme assemblée générale pendant plusieurs heures pour qu’on puisse réellement s’organiser. Deuxièmement sur le caractère VIP de son assemblée générale, un étudiant l’interpellant ainsi : “Nous ne voulons pas un groupe de réflexion sur la précarité, on veut faire changer les choses”, intervention très applaudie démontrant l’inaction de la présidence, qui a pour seule défense de dire ne pas être décisionnaire sur tout et qu’elle fait son maximum. 
De multiples occupations d’amphis (surtout d’Amphi 700, le plus gros du campus de Montaigne) ont eu lieu dans la semaine après cette altercation avec la présidence, un lieu pour s’organiser et discuter avec des étudiants. 

Dans le même temps, les étudiants du campus de Victoire se sont organisés en AG rassemblant environ 150 personnes, et ont voté des actions pour la semaine du 5 ainsi que la nécessité d’une coordination entre les différents secteurs en lutte. Suite à la seconde Assemblée Générale, une première occupation d’Amphithéâtre a eu lieu et a duré jusqu’à la fin de journée.

Les débats en AG concernaient principalement les types d’action à mettre en place pour construire la date du 5 décembre, mais aussi la mise en place de cadres d’auto-organisation. Par ailleurs, un communiqué émanant de l’AG et du Comité de Mobilisation a appelé les travailleurs, gilets jaunes, lycéens,.. et autres secteurs à venir à l’Université, pour en faire un réel lieu d’organisation de la bataille des retraites. 

Ce lundi, cette première Assemblée générale collective s’est tenu dans un amphithéâtre de l’Université. Réaffirmant la nécessité d’un lieux de coordination pour la grande mobilisation qui s’annoncent. Il a été acté que le campus de la Victoire pourrait accueillir l’ensemble des personnes mobilisés, discutant notamment de l’enjeu d’une coordination des différents secteurs qui vont entrer dans la bataille. Une prochaine assemblée générale est donc appelé à la fin de manifestation, un rendez-vous important, donnée à 17h !. Un rendez-vous est également donnée à la jeunesse pour un départ collectif, 10h devant l’Université de la Victoire !


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