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Répression

Bordeaux. Les 2 énergéticiens libérés mais réprimés par la justice : exigeons leur relaxe !

En garde à vue depuis ce mercredi matin, les 2 énergéticiens bordelais déférés ce vendredi au tribunal ont été libérés dans une ambiance combative. Les 2 syndicalistes sont néanmoins lourdement réprimés par le tribunal. La solidarité qui s’est incarnée ces 3 derniers jours pour exiger leur libération doit s’approfondir pour arracher la relaxe des charges pour l’ensemble des manifestants réprimés.

Emile Causs

26 mai

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Bordeaux. Les 2 énergéticiens libérés mais réprimés par la justice : exigeons leur relaxe !

Crédits photo : UD CGT gironde

Parmi les 5 énergéticiens interpellés et placés en garde-à-vue le 24 mai, 3 ont été libérés après 36h de détention et ce en étant relaxé de toutes charges à leur encontre : une première victoire obtenue par la mobilisation large et unitaire qui s’est exprimé par la tenue ininterrompue des piquets devant l’Hôtel de police.

Toujours 2 des énergéticiens étaient alors retenus en garde-à-vue pendant près de 40h au commissariat central avant d’être transférés dans les cellules du tribunal, étant déférés devant le Juge des libertés ce vendredi 26 mai. Suite à leur audition au tribunal, les deux représentants syndicaux de la CGT énergie 33 ont retrouvé la liberté sous la clameur d’un comité d’accueil combatif d’une centaine de personnes aux alentours de 16h.

Pour autant, le juge des libertés a décidé de lourdement réprimer les militants. Les deux représentants syndicaux sont ainsi placés sous contrôle judiciaire, ne pourront plus participer aux manifestations, ni communiquer entre eux jusqu’à la date de leur procès le 21 novembre. A la sortie du tribunal, leur avocat est catégorique, pour Maître Rémy Guillot, « c’est une entrave grave aux libertés syndicales et une décision clairement politique  ».

Dans le même sens, l’Union départementale de la CGT Gironde dénonce dans un communiqué : « syndicalement, nous le savons nos camarades ont été abusivement emprisonnés pour des raisons politiques : celle de criminaliser l’action syndicale et d’intimider la mobilisation contre la réforme des retraites. » De son côté, CGT énergie 33 affirme fermement dans son communique : « Revanchards et sur injonction du gouvernement, les employeurs portent plainte ! Alors que les électriciens et gaziers se battent pour l’intérêt général et pour le retrait de cette réforme, le pouvoir en place s’attaque aux libertés syndicales. Leur peur se traduit par la criminalisation de l’action syndicale mais rien ne pourra museler les agents de IEG ».

Comme nous le relevions mercredi, l’Etat cherche à s’en prendre au secteur qui a été l’aile marchante de la mobilisation contre la réforme des retraites à Bordeaux. Une répression qui s’abat également sur la jeunesse : à Bordeaux 3 étudiants ont été placés en GAV après perquisition de leur domicile et sont encore menacés d’être placés en détention provisoire. Au travers de sa police, le gouvernement cherche à faire peur, à intimider et casser toute volonté de se mobiliser.

Pour autant, la réponse face à cette répression s’organise depuis plusieurs semaines à Bordeaux, avec des rassemblements systématiques et réguliers réunissant plusieurs centaines de personnes. Ces trois derniers jours l’ont démontré une nouvelle fois avec la tenue d’un piquet de soutien permanent devant le commissariat, puis devant le Tribunal. Le départ en grève spontané et significatif de plusieurs sites Enedis autour de Bordeaux suite aux arrestations des 5 énergéticiens a constitué une réaction exemplaire.

Dans le même sens, le rassemblement qui a réuni plus de 200 personnes le soir même de l’arrestation des énergéticiens, rejoins par l’Union départementale de CGT gironde qui avait appelé initialement à un rassemblement à la préfecture pour défendre les libertés, exprime les velléités d’une réponse forte et unitaire à la répression. Cette solidarité envoie un message fort : personne ne sera laissé de côté et seul face à une justice revancharde qui veut sanctionner un mouvement de masse historique, personne ne se laissera intimider.

A présent, il faut chercher à approfondir ces liens et cette solidarité, en particulier car la mobilisation contre la répression n’est pas finie. De nombreux manifestants, militants, et notamment les énergéticiens, sont convoqués pour des procès à venir. Maintenir et élargir une réponse unitaire de l’ensemble des organisations syndicales, politiques et regroupements interpro pour obtenir la relaxe et l’abandon de l’ensemble des charges à l’encontre des manifestants représente un enjeu central pour construire la riposte.


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