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Faire bloc contre l'extrême droite

Bordeaux. 200 personnes au rassemblement unitaire contre les attaques de l’extrême droite

Contre l’agression de l’extrême-droite à la réunion publique de LFI ce mercredi, plus de 200 personnes étaient rassemblées à l’Université Bordeaux Montaigne vendredi 9 décembre à l’appel de 28 organisations du mouvement ouvrier, de la jeunesse, politiques et antifascistes.

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Crédits photo : Revolution Permanente Bordeaux

Ce vendredi, un rassemblement était appelé en réponse aux agressions de l’extrême-droite lors de la conférence de Louis Boyard et Carlos Bilingo. A l’initiative du Poing Levé, collectif animé par Révolution Permanente, 28 organisations ont appelé unitairement à ce rassemblement. Parmi elles, les organisations de jeunesse comme l’UNEF, EBM ou la FSE, les organisations politiques de la Nupes, mais également de nombreuses sections syndicales du mouvement ouvrier. A noter ici particulièrement l’appel de la CGT Sanofi Ambarès en lutte depuis près d’un mois pour l’augmentation de leur salaire et de la CGT Énergie 33 également mobilisée. L’UD CGT Gironde, SUD Rail, Sud Educ, la CGT Educ’action33, la CGT Blanchisserie ou encore SUD PTT et CGT Magna ont également pris part à cet appel.

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Ainsi, ce vendredi plus de 200 personnes, militantes et étudiants non organisés, étaient présentes sur le parvis de l’Université Bordeaux Montaigne.

En réaction à l’attaque du groupuscule « La Bastide bordelaise » de la conférence LFI, l’ensemble des interventions sont revenues sur l’ampleur inédite de celle-ci et la nécessité de s’organiser collectivement pour ne plus leur laisse d’espace. Alors qu’ils s’étaient déjà montrés en cherchant à intimider la Pride de cet été et en agressant des habitants du quartier populaire de Saint-Michel, le rassemblement a été clair : il faut s’organiser pour les combattre, protéger les échéances politiques de gauche et les personnes susceptibles d’être victimes de leurs attaques.

Plus largement, la politique sécuritaire et répressive du gouvernement a aussi été pointée. Celui-ci fait le lit de l’extrême droite en banalisant ses idées et jouant la surenchère réactionnaire, comme l’illustrent la loi immigration et la LOPMI. Et alors que la crise fait émerger des mobilisations pour l’augmentation des salaires et contre l’inflation, et que le gouvernement est déterminé à passer à l’action afin d’imposer sa réforme des retraites, la répression viendra en premier lieu de l’Etat et sa police.

A ce titre par exemple, l’importance de l’auto-organisation des étudiants sur leurs lieux d’études et d’une mobilisation en totale indépendance de l’Etat a été appuyé par plusieurs interventions. Jahan Lutz, pour Révolution Permanente et Le Poing Levé, appuyait l’importance « de ne mettre aucune velléité dans les dissolutions orchestrées par le gouvernement. D’une part, Génération Identitaire n’a pas tardé à se reformer, mais d’une autre cette dissolution a été une porte ouverte pour accentuer la répression des organisations de gauches et d’extrême gauche, notamment des antifa. »

Surtout, c’est le caractère unitaire du rassemblement qui a marqué les interventions. Bien plus que les 28 organisations, c’est l’alliance des différents secteurs de la société, en particulier des étudiants avec le monde du travail qui a été mis à l’honneur. La signature de l’appel par l’Union Départementale de la Gironde de la CGT est parlante en ce sens. Son secrétaire général, Stéphane Obé, a félicité l’initiative et « la réactivité à déployer ce rassemblement en si peu de temps ». Il a ajouté : « La meilleure réponse est de s’organiser collectivement [...], rappeler l’imposture sociale qu’est le RN [...] et arriver à faire gagner nos valeurs progressistes, de répartition des richesses et de justice sociale. »

A ce titre, il est à noter que le rassemblement a dès l’introduction salué la mobilisation des syndicats du monde du travail, et particulièrement la lutte que mènent actuellement les travailleurs de Sanofi pour l’augmentation de leur salaire et de meilleures conditions de travail.

Si ce rassemblement était une réussite, il reste maintenant à concrétiser les enjeux qui ont été posés. À la décomplexion de ces groupes d’extrême-droite violents qui va se poursuivre, à la répression du gouvernement qui se prépare pour les mobilisations à venir, la réponse collective doit à présent se mettre en place au travers de l’auto-organisation et de l’autodéfense sur les lieux d’études et de travail, et la coordination des différents secteurs. Bien plus, dans une période de crise où l’inflation touche largement et les offensives antisociales du gouvernement s’accentuent, les liens noués doivent se poursuivre et s’approfondir. Pousser à la constitution d’un plan de bataille et faire émerger une mobilisation d’ensemble dans la rue à partir de celles existantes dans le mouvement ouvrier devient urgent.


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