×

Répression

Aubervilliers. Un enseignant qui participait au blocage d’un dépôt RATP violemment interpellé

Depuis une semaine les enseignants du 93 soutiennent les grévistes de la RATP en bloquant les dépôts. A Aubervilliers ce matin, la police est intervenue pour les déloger et a interpellé violemment l’un des enseignants, actuellement en GAV au commissariat d’Aubervilliers. Un rassemblement de soutien est appelé à 16h.

Facebook Twitter

Depuis vendredi, des enseignants du 93 bloquent chaque matin le dépôt de bus d’Aubervilliers en soutien aux grévistes de la RATP et contre les briseurs de grèves. Si la police est toujours présente pour tenter d’empêcher ces blocages de solidarité, l’opération de ce matin a constitué un nouveau saut répressif avec l’arrestation d’un enseignant.

Arrivés à 5h30 pour le blocage, une cinquantaine de soutiens, principalement des profs, étaient présents ce matin pour un nouveau blocage. Rapidement, les forces de l’ordre se positionnent à proximité du blocage sans intervenir. « Vers 6h10 la police a commencé à nous pousser. On s’est tous assis. » raconte une enseignante présente sur place.

Mais d’un coup, et alors que les journalistes de LCI présents sur place venaient d’arrêter de filmer, la police se rue sur les bloqueurs, plaquant au sol un des enseignants présents qui est immédiatement embarqué. « L’interpellation a été violente, elle s’est faite sans sommation » explique Wael, agent RATP qui a observé la scène. Les autres soutiens sont délogés, certains recevant des coups de boucliers. Dans la cohue tous les enseignants ne saisissent pas la situation, après avoir cherché leur collègue embarqué, ils le repèrent dans une camionnette de police.

« Il était repéré car c’est un syndicaliste de Sud Educ très actif » note un autre enseignant présent ce matin-là. L’enseignant embarqué avait été de tous les blocages du dépôt. Après avoir appris qu’il avait été emmené au Commissariat d’Aubervilliers, les soutiens s’y sont rendus pour exiger qu’il soit relâché. Suite à cette première action, un nouveau rassemblement est appelé à 16h devant le commissariat Rue Leopold Réchossière à Aubervilliers pour demander la libération de cet enseignant.

De leur côté, les grévistes de la RATP se disent « dégoûtés », avec un très fort sentiment d’injustice vis-à-vis des soutiens réprimés parce qu’ils tentent d’aider la grève. Un soutien d’autant plus nécessaire qu’il est très efficace. Comme le note Wael, agent RATP au dépôt d’Aubervilliers « ils ont bloqué une bonne heure le dépôt donc ça va pas mal chambouler l’organisation et les rotations de transport pour ce dépôt. »


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis