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125 interpellations le 22 mai dont de nombreux lycéens

Arrestation au Lycée Arago : « 60 personnes, dont des mineurs, sont restées enfermées durant 4 heures dans un bus de la police »

Tandis que Parcousup vient de donner ses premiers résultats et que la sélection qu’il opère est désormais sans appel, le gouvernement redouble ses coups pour faire taire le mouvement social. Hier à Paris, après la manifestation appelée par la fonction publique où les cortèges étudiants et enseignants ont été fortement réprimés, les CRS s’en sont pris à la centaine d’occupants du lycée Arago, situé dans le 12ème arrondissement : parmi les interpellés, une soixantaine de personnes, dont des mineurs, ont été enfermés dans un bus de la police près de 4 heures, sans accès à l’eau, ni aux toilettes. Des méthodes parfaitement illégales, violentes et disproportionnées.

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Photo : blocage du lycée Arago en Novembre 2017, crédit : info Blocus/twitter

La manifestation parisienne appelée par les syndicats de la fonction publique, rejointe par les étudiants mobilisés contre la loi ORE, et des cheminots contre la réforme du rail a été émaillée de violences policières. Mardi, comme le 1er mai, la police a envoyé des grenades de gaz lacrymogènes pour disloquer les cortèges étudiants et enseignants, et sont allés jusqu’à gazer le cortège de l’intersyndicale avec les représentants des différentes organisations syndicales. Un enseignant d’Aubervillers a été interpellé en marge de la manifestation pour avoir eu dans son sac une paire de lunette de piscine, avec 125 autres personnes.

Parmi elles, les occupants du lycée Arago, situé dans le 12ème arrondissement. Une centaine de personnes, dont de nombreux mineurs et lycéens, ont lancé l’occupation en fin de manifestation tandis que le lycée était encore ouvert et ont été violemment interpellées. Au lycée Hélène Boucher et Racine ( 20ème arrondissement) « les forces de l’ordre ont fermé les rues, filtré les accès, restreint la libre circulation des personnes et exercé des violences indignes » dénonce le communiqué. « A Arago, les forces de l’ordre ont encerclé l’établissement pour y pénétrer et procéder à 101 interpellations avant même la fermeture officielle de ce lycée », avec la complicité du chef d’établissement précise-t-il. « Sous couvert de sécurité, [ils] empêchent la jeunesse de s’exprimer » contre la « machine à sélectionner » qu’est la loi ORE.

« 60 personnes, dont ma fille, sont restées enfermées durant 4 heures dans un bus garé sur le parking du commissariat », rue de l’Evangile raconte Emma qui a passé la nuit devant le commissariat du 18ème arrondissement. « Sans eau, sans lumière, sans accès aux toilettes, ni possibilité de communiqué », des conditions qui sont parfaitement illégales et indignes. Les interpellés dont de nombreux mineurs, ont été dispatchés sur plusieurs commissariat pour être mis en garde-à-vue. Leurs proches n’avaient, ce mercredi matin, aucune nouvelle sur leur localisation.

Un rassemblement de soutien est prévu à 18h30 devant le lycée Arago ce mercredi 23 mai.


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