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Interdiction et prohibition contre les LGBTQI

Argentine. Le gouvernement de droite interdit la marche des fiertés

Ce samedi, comme tous les ans, en novembre, la Place du Congrès, à Buenos Aires, devait être le lieu de rassemblement à la fin de la marche des fiertés, 26ème du nom. Mais le gouvernement de droite argentin en a décidé autrement. Interdiction, pour les gays, les lesbiennes, les bis, les transgenres, les queers, les intersexes et leurs soutiens de se rassembler devant le Congrès.

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La raison à tout cela ? Elle a été donnée, très sérieusement, par Diego Borisonik, qui dirige le programme des « Politiques Intégrales de Diversité Sexuelle » du gouvernement de la coalition Cambiemos de Mauricio Macri (droite). Ce dernier, renforcé par les scores de ses candidats aux élections de mi-mandat du 22 octobre se voit pousser des ailes et se croit tout permis. Ainsi, selon Borisonik, la demande déposée pour monter une grande scène devant la chambre basse aurait été faite en retard. Mince ! Un retard administratif et puis une interdiction. Le gouvernement se cache derrière les règlements et les textes. Dura lex, sed lex…

Il s’agit, bien entendu, d’une façon, pour le gouvernement, de faire taire une voix dissidente, et ce alors que la semaine a déjà été chargée, avec, notamment une journée d’action appelée par le syndicalisme combatif, contre la réforme du Code du travail. Pour faire bonne figure, Patricia Bullrich, la ministre de la Sécurité, impliquée dans la mort de l’activiste pro-Mapuche Santiago Maldonado, vient d’officialiser un nouveau « protocole » à « respecter » dans le cadre des opérations de police menées contre les personnes LGBTQI. Dans un pays où, jusqu’en 2012, le délit de « travestime » et « d’homosexualisme » existait dans plusieurs provinces, mais un pays également d’où est parti le slogan « ni una menos » pour combattre les féminicides, la police a été sommée de « respecter l’identité auto-perçue des personnes arrêtées » pouvant être assimilées à des LGBTQI. En clair, lorsque les différents corps de répression argentins interviennent, il leur est demandé de ne pas faire de remarques machistes et homophobes avant de matraquer et d’interpeller.

Tomás Mascolo, militant trans, membre du PTS-FIT souligne combien « avec sa politique ultra-répressive le macrisme veut terroriser les secteurs qui descendent dans la rue et qui se battent mais aussi les plus vulnérables. Cela fait partie intégrante de son plan consistant à faire passer sa réforme du Code du travail main dabs la main avec la direction bureaucratique de la CGT et avec "l’opposition" péroniste. C’est bien pour cela que la marche des fiertés de ce samedi doit être un succès. Le PTS et l’ensemble des partis qui intègrent le Front de Gauche et des Travailleurs (FIT) y appellent pour exiger la fin de la répression et dénoncer l’Etat et les gouvernements qui en sont à l’origine ».


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