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A la veille des élections

Argentine. Christian Castillo interviewé par ‘Socialist Worker’

Les électeurs argentins vont aller voter, le 25 octobre, à une élection qui va vraisemblablement maintenir au pouvoir le parti « Justicialiste » péroniste, mais on s’attend à ce que le FIT (Frente de la Izquierda y de los Trabajadores – Front de l’extrême gauche et des travailleurs) fasse un bon résultat. Christian Castillo est un des membres fondateurs du FIT et du PTS (Parti des Travailleurs Socialistes). Il a été élu à la chambre provinciale des députés de la province de Buenos Aires en tant que député du FIT en 2013 et il se présente pour obtenir un siège à la Chambre nationale des Députés. Il est aussi le coordinateur de la campagne du FIT pour le ticket présidentiel pour Nicola Del caño et Myriam Bregman. Dans les colonnes de Socialist Worker, l’organe de l’International Socialist Organization des Etats-Unis, Castillo a répondu aux questions de Todd Chretien à propos de l’extrême gauche en Argentine et des principaux enjeux posées par les prochaines élections.

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TC : « Tu as commencenjé ton activité politique au MAS (Movimiento al socialismo – Mouvement pour le socialisme) en tant que jeune étudiant sous la dictature militaire, au début des années 1980. Pourquoi as-tu décidé de faire partie du MAS pendant cette période dangereuse ?

Pour moi, c’était une question de génération. Au début des années 1980, le mécontentement des masses par rapport à la dictature était en train de croître et a fait un grand saut avec la guerre des Malouines en 1982. Après la défaite militaire de l’Argentine, la dictature était sévèrement affaiblie.

En ce qui me concerne, j’ai fait partie d’une organisation clandestine de même temps que des douzaines de militants sur mon lycée et nous avons commencé à nous intéresser à la politique. Des dizaines de milliers de jeunes sont entrés en politique à ce moment-là, dont la majorité fut canalisée dans des partis soutenant une politique bourgeoise tels que l’UCR (Unión Civica Radical – Union Civique Radicale), ou une politique petite bourgeoise, comme le Partido Intransigente (Parti Intransigeant).
J’ai sympathisé avec une politique socialiste, tout en rejetant le Parti Communiste (PC), qui avait soutenu la dictature militaire de façon « critique » pendant la guerre, proposant un « gouvernement civico-militaire ». C’est ce qui m’a conduit au trotskisme, d’abord comme sympathisant du PST (Partido Socialista de los Trabajadores – Parti Socialiste des Travailleurs), et ensuite comme membre, quand il est devenu le MAS.

TC : Quand la dictature a été renversée en 1983, et aussi durant l’Argentinazo (soulèvement populaire argentin) en 2001, beaucoup ont espéré que les organisations révolutionnaires pourraient se développer rapidement. Comme les choses ont mal tournées, le chemin fut plus long et plus difficile que prévu. Peux-tu décrire les succès et les défis auxquels le PTS a fait face depuis 2001 ?

Lorsque la dictature militaire est tombée, la bureaucratie péroniste des syndicats était affaiblie, mais elle s’est reconstruite en opposition à la politique anti-ouvrière du président UCR, Raúl Alfonsín, qui avait gagné la première élection civile en 1983. Alfonsín, après quelques marchandages de départ avec le Fond Monétaire International, a garanti le paiement de l’éternelle dette illégitime, qui avait bondi de 7 milliards de dollars à 43 milliards de dollars sous la dictature.

Pendant cette période, le MAS a grandi, en tant que parti, au côté du PC, devenant la plus importante force, à l’extrême gauche, dans les années 1980. Toutefois, dans sa pratique politique, le MAS tendait vers une politique de plus en plus électoraliste, tandis que son alliance avec le PC, centrée sur la démocratisation, le poussait vers l’opportunisme. Le PTS a d’abord grandi comme une fraction à l’intérieur du MAS, avant d’en être expulsé en mai 1988.

Peu de temps après, le candidat péroniste, Carlos Menem, gagna les élections présidentielles et initia des politiques brutalement néolibérales. Le MAS ne trouva pas les moyens de résister à ces attaques et se fragmenta en différents groupes.
La crise éclata en 2001, le mouvement ouvrier et l’extrême gauche étaient affaiblis. Il y avait peu de militants sur des positions de gauche dans les syndicats de l’industrie à cette époque, bien qu’il y en ait quelque uns dans le secteur public et dans les syndicats d’enseignants. Entre la peur du chômage (qui avait augmenté de 25%) et le maintien de l’emprise de la bureaucratie syndicale, il n’y avait aucune possibilité d’organiser une politique alternative à celle du gouvernement, consistant à dévaluer le peso.

En réponse, les mouvements de chômeurs militants se sont développés, aboutissant à l’occupation d’environ 200 usines (la plupart petites ou de taille moyenne) et, pendant quelques mois, des assemblées populaires virent le jour dans les quartiers.
En dépit de cela, les forces du mouvement social étaient insuffisantes pour se confronter à la politique du président péroniste, Eduardo Duhalde, consistant à contenir les grèves et à sauver l’ordre bourgeois. Néanmoins, nous avons joué un rôle important dans quelques usines réoccupées, particulièrement dans le cas de l’usine de Zanon dans la province de Neuquén qui a été placée en autogestion, en même que dans la lutte à l’usine textile Brukman.

Après 2002, l’économie a recommencé à se développer, sur la base de l’augmentation des prix des matières premières produites par l’Argentine et de l’avantage compétitif de la baisse des salaires, qui avaient perdu 30% de leur pouvoir d’achat. En 2003, cette croissance industrielle a donné naissance à un nouveau phénomène de « syndicalisme de base », dans lequel nous avons été capables de jouer un rôle. Par exemple dans les luttes de la société Kraft-Food en 2009.

A travers tout cela, nous avons maintenu notre indépendance politique par rapport au kirchnérisme et aux différents partis et forces d’opposition bourgeoise, y compris le centre gauche. Ce positionnement a été très important dans la crise qui a éclatée entre le gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner et les grands propriétaires ruraux en 2008, quand quelques secteurs de l’extrême gauche se sont rangés derrière les patrons de l’agriculture, simplement parce qu’ils s’opposaient au gouvernement. Notre position indépendante a été renforcée pendant la première grande lutte du FIT en 2011.

En 2013, le FIT a gagné 1,2 millions de voix au travers des élections législatives et a fait élire 3 députés nationaux, de même qu’il a obtenu des sièges dans 7 élections provinciales. L’un de ces députés élus,a été Nicolás del Caño qui a obtenu 14 % des voix dans la province de Mendoza, le 5ème plus grand district électoral du pays.

En 2014, nous avons joué un rôle dirigeant dans la lutte contre les licenciements chez LEAR (pièces automobiles) qui a duré 9 mois, de même que dans l’occupation de la Donnelley graphics company qui a, en fin de compte, été placée sous autogestion ouvrière et renommée Madygraph par ses travailleurs.

En même temps, notre parti a lancé un journal quotidien en ligne, « La izquierda diario » (L’extrême gauche quotidienne), qui fait partie d’un réseau similaire de sites d’extrême gauche au Chili, au Brésil, au Mexique, dans l’état espagnol et en France, animé par des membres de la « Fraction Trotskiste Quatrième Internationale », à laquelle nous appartenons. Nous diffusons aussi, par l’intermédiaire d’intellectuels qui soutiennent le FIT, une revue qui s’intitule « Ideas de Izquierda » (Idées d’extrême gauche) et nous avons lancé une société d’édition qui publie les classiques du marxisme, incluant les œuvres complètes de Léon Trotsky en espagnol, en relation avec le musée Léon Trotsky de Mexico.

TC : « La plupart des dirigeants syndicaux restent loyaux au péronisme, mais beaucoup de travailleurs de la base continuent aussi de voter pour le Parti Justicialiste. Par exemple, en 2011, Christina Fernandez de Kirchner (communément appelée CFK) a obtenu 54% du vote populaire. Y a-t-il un signe d’une rupture croissante sur la gauche ? »

Actuellement, la majorité des dirigeants syndicaux reste loyale à l’officialisme (un terme désignant le Péronisme), tandis que d’autres sont passés à l’opposition. Par exemple, il y a Hugo Moyano, le dirigeant du puissant syndicat des transporteurs et chef de file de l’opposition à la direction pro-gouvernementale à l’intérieur de la Confédération Générale des travailleurs (CGT). Moyana a été un officialiste jusqu’en 2011, quand la politique de CFK l’a poussé à rompre avec elle.

Il est important de garder en mémoire que, durant les ces dernières années, il y a eu d’importantes grèves générales en Argentine. Celles-ci ont été appelées par les dirigeants syndicaux d’opposition, mais elles ont eu lieu à l’initiative de syndicats où l’extrême gauche, incluant notre parti en particulier, a joué un rôle dirigeant. En attendant, tous les candidats bourgeois essayent de gagner le soutien de la bureaucratie syndicale, car ils auront besoin de leur aide pour soutenir les politiques d’austérité. Cela dit, la majorité des dirigeants syndicaux soutient Daniel Scioli, le successeur choisi par CFK comme président.

En 2013, le péronisme s’est fissuré quand Sergio Massa, l’ex-chef de cabinet, a rompu avec le gouvernement de CFK et a fondé le Front de la Rénovation, une alliance électorale péroniste anti-Kirchner. Scioli, pour sa part, représente le secteur le plus conservateur de l’actuelle coalition gouvernementale.

Surtout, il y a un glissement à droite à l’intérieur de la superstructure politique. Les conseillers économiques de tous les candidats proposent les mêmes lignes de conduite : payer les détenteurs d’obligations internationales (appelés vautours en Argentine), commencer une nouvelle tournée internationale d’emprunts, dévaluer le peso et couper les subventions aux services publics. Tous veulent que ce soit les travailleurs qui payent la crise.

TC : « L’Argentine est connue pour les dribbles de Lionel Messi et pour ses puissants mouvements sociaux : les mères de la place de mai, les piqueteros, les occupations d’usines, les mouvements pour le droit à l’avortement, le mouvement ouvrier. Peux- tu nous parler un peu de quelques-uns des mouvements actuels les plus importants ? »

Quelques-uns des mouvements dont tu me parles sont actifs depuis des décades, tels que le mouvement pour les droits de l’homme, même si une large part de ces organisations a été cooptée par le kirchnérisme. Par exemple le mouvement des chômeurs a joué un rôle important durant la crise de 2001, mais s’est affaibli quand l’économie a commencé à s’améliorer et l’emploi à croitre.

Le développement le plus important sous les gouvernements de Kirchner a été la croissance du mouvement ouvrier et l’émergence d’une aile gauche du syndicalisme. Ceci est très significatif car, jusqu’à quelques années en arrière, nous devions argumenter vis-à-vis de courants politiques qui disaient que la classe ouvrière avait disparue en tant qu’objet de l’exploitation capitaliste.

Pendant ces années, nous avons assisté au développement d’un syndicalisme de la base, avec l’apparition de nombreux délégués des lieux de travail, de commissions internes et d’activistes anti bureaucratiques, qui s’affrontaient aussi bien avec les dirigeants d’usine qu’avec les responsables syndicaux partisans de la direction. Ce mouvement combatif est en progression, et l’extrême gauche a été largement impliquée, par exemple, dans les luttes contre les réductions de salaires à Lear pièces automobiles, aussi bien que dans la lutte aux usines de production de poulets de Cresta Roja, que dans la grève des conducteurs de bus de la Route 60.

En particulier, notre parti a effectué un important travail dans ce secteur, et ceci s’exprime par les centaines de candidatures de travailleurs qui sont présentes sur les listes électorales du PTS dans le FIT. Par exemple, dans la province de Buenos Aires, la plus importante dans le pays, le PTS présentait 1500 candidat(e)s aux élections primaires, dont 40% étaient des travailleurs de l’industrie et 300 des enseignants.

Le mouvement contre la violence sexiste est aussi en expansion. Le 3 juin, une mobilisation de masse a été organisée, connue sous le nom #Niunamenos (Pas une de moins) contre la violence sexiste et la défaillance du gouvernement à soutenir les femmes qui subissent la violence de genre. Et les 10-12 octobre, 65.000 femmes ont assisté au Rassemblement National des Femmes dans la ville de Mar del plata, qui a montré l’intensité de la lutte pour stopper la violence contre les femmes et pour l’avortement libre et gratuit. Notre parti a participé activement à ce mouvement à travers notre formation « Du pain et des roses », avec une participation de 2300 camarades au rassemblement.

TC : « Peux-tu expliquer comment le FIT travaille ? Il y avait réellement un conflit aigu dans les élections primaires entre la liste FIT dirigée par Jorge Altamira du Parti Ouvrier et celle de Nicolas del Caño et Myriam Bregman du PTS. Comment des camarades appartenant à des tendances concurrentes aux élections primaires du FIT peuvent-ils travailler ensemble dans la campagne générale ? »

Le FIT a émergé en 2011 en tant que pacte électoral entre le PTS, le Parti Ouvrier (PO) et Izquierda Socialista (IS), après avoir franchi le seuil de 1,5% des votes totaux aux élections primaires (PASO : primaires ouvertes, simultanées et obligatoires). Ceux qui ont construit le front ce sont définis comme trotskistes et nous nous sommes mis d’accord sur un programme clair d’indépendance de la classe ouvrière, contre les partis des patrons et leur état. Le FIT se prononce pour un gouvernement ouvrier, bien qu’il y ait des différences importantes entre ses parties constituantes.

La décision de présenter 2 listes séparées aux primaires PASO a été prise par PO et IS. Nous avons proposé une liste commune qui aurait synthétisé les traditions de l’extrême gauche avec des secteurs nouveaux et des leaders en progression, tels que Nicolas del Caño. Quoi qu’il en soit, PO et IS ne voyaient pas les choses de cette manière.

Nous avons aussi entendu des arguments concernant l’ouverture du FIT à des forces populistes qui ne partagent pas nos objectifs stratégiques, celles qui ont une politique d’alignement sur des secteurs bourgeois ou à des forces qui se posent souvent en adversaires du FIT. Nous pensons que c’était le cas, par exemple avec la décision de PO d’incorporer Carlos « le chien » Santillán, qui dirige le Syndicat des Employés Municipaux de Jujuy, dans le FIT.

Nous avons argumenté que, pour renforcer la gauche révolutionnaire et faire partie de la vie quotidienne des travailleurs et de la jeunesse, il était nécessaire de rénover le FIT avec de nouvelles figures qui pourraient atteindre de nouveaux secteurs, comme celui des jeunes précaires et élargir la base des activistes d’extrême gauche parmi les travailleurs et la jeunesse, pris comme un tout. Nous n’avions pas tort et cette politique nous a fait gagner les élections primaires. Mais le PASO est passé et maintenant nous construisons une campagne forte et unifiée pour tout le FIT, en travaillant à travers un Comité de Coordination National (Mesa Nacional), qui inclut des représentants du PTS, de PO et d’Izquierda Socialista. Notre objectif commun est de conduire une campagne présidentielle vibrante qui puisse atteindre un résultat historique pour la classe ouvrière et la gauche socialiste en Argentine. L’extrême gauche, traditionnellement fait mieux aux élections législatives que présidentielles.

Nous visons aussi à augmenter le nombre de députés nationaux du FIT au-delà des trois que nous avons actuellement. Nous sommes en position pour combattre pour des députés nationaux au District Fédéral, un ou deux dans la province de Buenos Aires, un à Mendoza et un à Córdoba. Nous voulons aussi augmenter nos élus dans différentes élections provinciales et gagner un siège au Parlasur, le parlement régional de Mercosur.

TC : « Del Caño a récemment participé à un débat télévisé la semaine dernière et, en tant que député provincial élu, tu joues un rôle central dans la campagne. Comment la campagne s’annonce-t-elle ? Combien de candidats sont en lice pour le FIT ? Peux-tu nous décrire quelques expériences que tu as eues en faisant la campagne ? »

Je pense que le débat télévisé, regardé par 2 millions de téléspectateurs selon une estimation, a été très important pour nous. La plupart des médias ont parlé en bien de l’intervention de Del Caño et de comment il a été capable de mettre les autres candidats dans l’embarras.

Je n’ai pas le nombre exact de candidats du FIT sous les yeux, mais ils doivent être autour de 2000 nationalement, auxquels il faut rajouter les candidats qui concourent dans des élections provinciales pour la première fois. L’Argentine est composée de 24 provinces et chacune d’elles contient de nombreuses municipalités, qui ont leurs propres conseils et maires. Par exemple, le FIT a déjà obtenu de bons résultats et des membres élus à Neuquén, Mendoza, Salta et dans la cité autonome de Buenos Aires, tandis que nous avons perdu de justesse à Santa Fé.

La visibilité de Nicolás dans la campagne nationale est notable. Cette semaine par exemple, il a visité le département de Sciences Sociales à l’université de Buenos Aires et reçu une extraordinaire quantité de soutiens. Nos camarades, dans la section jeune du PTS, ont organisé un show radiophonique pour Nicolás avec une audience publique et plus de 500 personnes ont assisté. Nous rencontrons le même genre de choses quand nous visitons des usines.

Notre campagne est vue comme opposée à la caste politique gouvernante qui administre l’état seulement au profit des capitalistes. Au FIT, nos députés et législateurs gagnent seulement ce qu’un enseignant moyen reçoit, donnant le reste de leur salaire législatif pour la lutte et les organisations de classe. Le slogan « chaque élu doit toucher la même chose qu’un enseignant » est une de nos particularités.

Dans mon cas, j’ai été député provincial à Buenos Aires pendant un an et demi. J’ai juste cédé mon siège parce que le FIT avait un système de rotation dans lequel notre période de quatre ans était partagée entre les forces qui constituent le Front. Bien qu’ayant été en compétition les uns contre les autres au PASO, nous maintenons ce système et nous allons partager le temps en office, en proportion des votes obtenus par chaque composante du FIT.

Durant ma période, j’ai présenté 250 propositions pro ouvrières. Par exemple, nous avons obtenu à la chambre des députés l’approbation initiale de l’expropriation de l’usine Donneley, à l’exception des travailleurs (bien que le sénat n’ait pas traduit cela en loi) ; nous avons approuvé des pass gratuits pour les transports publics pour les étudiants, les enseignants et les non enseignants (le sénat a limité cette mesure aux étudiants) ; et nous avons désigné les entreprises occupées fonctionnant sous le contrôle des travailleurs comme fournisseurs privilégiés du gouvernement provincial, de sorte qu’ils aient priorité pour les achats d’état. Nous avons fait toutes ces propositions conjointement avec les travailleurs, les étudiants et les activistes eux-mêmes.

Maintenant, je postule pour un siège à la chambre nationale des députés pour la province de Buenos Aires et depuis que le PASO s’est tenu, j’agis en tant que coordinateur pour la campagne de Del Caño. Très souvent, les gens m’arrêtent dans la rue et me disent « on vote pour l’extrême gauche ». Ceci se produit plusieurs fois par jour, et pas seulement à moi, mais à de nombreux candidats du FIT.

Nous avons eu beaucoup de succès avec nos spots publicitaires à la TV et la radio qui sont attribués par nos lois électorales, et nos porte-paroles sont souvent couverts par les grands médias. Nous avons aussi profité des réseaux sociaux en distribuant des vidéos sur YouTube et Facebook, certaines d’entre elles ayant été visitées plus d’un million de fois.

Et, bien sûr, nous avons une forte présence dans les rues, distribuant des autocollants et des tracts et construisant des comités dans différentes banlieues. Nous avons organisé des centaines de « micro-campagnes » où chaque candidat rencontre et parle avec ses propres réseaux sociaux de la raison pour laquelle ils font partie de notre liste électorale et ensuite, nous utilisons les images, les vidéos et les textes de ces petits meetings pour amplifier leur extension. En d’autres termes, nous faisons tout ce que nous pouvons pour défier les candidats capitalistes au mieux de nos possibilités.


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