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Après le suicide d’Edouard, la direction SNCF s’acharne sur Nathalie Pradelle, membre CHSCT et SUD-Rail

La répression bat son plein à la SNCF. Après le suicide de notre collègue Edouard, cheminot et militant SUD-Rail poursuivi et réprimé en raison de son activité syndicale, la direction de la SNCF continue sa politique de répression de tous ceux qui contestent sa politique de casse du service public et de privatisation. Le jour même où les cheminots rendaient hommage à Edouard à la Gare Saint Lazare, la direction annonçait à Nathalie Pradelle, membre du CHSCT et militante à SUD-Rail, son intention de la licencier. Correspondants cheminots

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La situation à la SNCF devient de plus en plus alarmante. Les conséquences d’une politique de management « à la France Télécom » ne cessent de faire des victimes. Encore avant-hier, un cheminot de Mulhouse, syndiqué à la CGT, s’est donné la mort. Jusqu’à quand va-t-on supporter cette souffrance ? Va-t-on attendre de voir comment nos collègues sont réprimés, les uns après les autres, par cette direction qui les poussent à bout, jusqu’au suicide ?

Dans le cas de Nathalie Pradelle, un comité de soutien a été mis en place et un rassemblement va être appelé pour le jour de l’entretien avec son chef d’établissement. Mais il y a urgence à réagir tous ensemble, pour ne pas laisser les collègues tous seuls face à la répression.

Il faut vraiment que cela s’arrête. La colère gronde chez les cheminots. Beaucoup discutent de la nécessité de s’organiser, de riposter, de ne pas laisser faire cette direction et sa politique. En ce sens, les organisations syndicales ont la responsabilité de proposer un plan de lutte et d’action pour que l’ensemble de cheminots, syndiqués ou non, puissent exprimer leur colère par le langage que comprend la direction : la grève et la mobilisation.

Nous reproduisons ci-dessous le communiqué du comité de soutien à Nathalie Pradelle :

COMITE DE SOUTIEN A NATHALIE PRADELLE

Bonjour à tous,

C’est au tour de Nathalie Pradelle de faire les frais de la répression antisyndicale à la SNCF. Cette femme de 44 ans, cheminote, cadre, horairiste (elle trace des marches/sillons pour les trains) à la DCS (l’ancien bureau horaire national qui a intégré le gros des salariés de l’ex RFF et fait partie de SNCF Réseau, branche accès réseau), secrétaire du CHSCT, déléguée du personnel et militante Sud-Rail vient d’être suspendue et la direction lui a notifié son intention de la radier des cadres, en clair, de la licencier ! Rien que ça !

La direction de la DCS a d’abord tenté de la déplacer sans son accord, puis de la placardiser en lui enlevant toutes ses missions d’adjointe encadrante.
Mais les interventions successives de deux inspecteurs du travail parisiens ont rappelé à l’entreprise les droits d’une salariée protégée. La direction harcèle pourtant notre camarade depuis plus d’un an et nous a finalement obligé au début du mois de janvier 2017 à recourir à l’aide d’un avocat puis sur les conseils de celui-ci et des indications de l’inspecteur du travail, au dépôt d’un dossier au tribunal des prud’hommes pour harcèlement.

Comprenant qu’elle ne parviendrait pas à ses fins, la direction a alors changé de tactique. Elle a réuni des cadres qui voulaient bien participer au lynchage de Nathalie et a tenté depuis peu de renverser les rôles, de se faire passer pour la victime au lieu de l’harceleur. Nathalie a été pistée, épiée, accusée de déstabiliser les managers et même de…marabouter son équipe ! Elle vivait dans un climat de suspicion permanente, difficile à vivre et à supporter malgré le soutien affirmé de son équipe et des autres délégués du personnel (et bien sûr de ses camarades de combat)

Coup tordu :

Le 1er mars, Nathalie Pradelle, reçoit une demande d’explication (701). On lui reproche d’avoir « été trouvé devant le poste de travail de sa chef, la souris à la main » !

Pour cela la direction n’envisage rien de moins que de la licencier alors qu’elle partage le bureau de sa DPX depuis 4 ans. La direction lui a notifié ce projet de sanction le jour même du rassemblement de soutien à la gare Saint Lazare en mémoire du suicide d’un délégué du personnel Sud-Rail de PSL, Edouard, victime de la répression antisyndicale. Est-ce un message à destination de notre camarade ?

A travers Nathalie Pradelle, c’est l’ensemble des délégués du personnel et des salariés d’Equinoxe (le site des horairistes) qui est visé. La direction de l’entreprise ne supporte pas qu’une femme, cadre, puisse en même temps faire son travail et défendre les intérêts des salariés. A travers son cas, c’est l’ensemble des cheminots d’Equinoxe que la direction veut faire taire et mettre au pas.

Nous recherchons le soutien de l’ensemble des syndicats et nous avons déjà obtenu au niveau de son établissement celui de l’UNSA, la CGT, FO et bien sûr SUD-Rail.

Nous souhaitons constituer, un comité de soutien en faveur de notre camarade pour faire connaitre la menace qui pèse sur elle, lutter contre cette injustice en la rendant publique, en faisant de son exemple un combat de tous les cheminots et les autres salariés pour le droit à l’expression syndicale et politique dans l’entreprise, et pour le droit des femmes.

Nathalie sera reçue en entretien par son directeur d’établissement. A cette occasion, nous souhaitons organiser un rassemblement, le plus massif possible, dynamique pour que cette menace de licenciement soit connue de tous et pour obliger la direction a retiré ses menaces.

Chers amis, camarades et collègues, on compte sur vous !


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