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Contre ORE et Parcoursup : la grève !

Aix-Marseille. Depuis 25 jours les étudiants, soutenus par les personnels, occupent le site de Saint Charles

Notre mobilisation, comme celles que l’on peut suivre depuis décembre dernier dans toute la France, a pour but d’informer, de réfléchir et d’alerter à propos de la loi ORE-Vidal et de ses conséquences. Mais aussi et plus largement, de mettre en lien les réformes du lycée, du bac, de l’orientation (fermeture des CIO) et de l’université en général. Ce temps, nous le prenons également pour dénoncer le rythme effréné sur lequel ont été menées ces réformes. Nous pensons en effet que des projets aussi ambitieux que ceux modifiant la structure du lycée d’une part et l’accès à l’enseignement supérieur d’autre part mériteraient d’être mieux connus et compris de tous les publics concernés.

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Notre mobilisation date de Novembre, depuis qu’une AG de personnels étudiants a ravivé les malaises internes à l’université ; cette réunion a donné lieu à la formation d’un comité de mobilisation. Ce comité, au début composé d’une trentaine d’étudiants, à rapidement grossi pour ne plus tenir dans une salle de cours, nous avons reçu un local pour nous établir mais très vite nous avons compris la nécessité d’apparaitre sur le site de saint Charles (Aix Marseille Université, Faculté des Sciences). Dès lors, s’est imposée à nous la nécessité de faire un réel travail de recherche, pour exposer clairement quels étaient les défauts de la loi ORE et en quoi la réforme de l’université se devait d’être critiquée tant elle était radicalement contraire à la tradition de l’université comme service public.
Pour nous aider, divers intervenants sont venus à la fac prendre le temps de nous faire des conférences et des projections de documentaires afin que l’on comprenne le contexte dans lequel la loi s’inscrit et sur quels points nous devions argumenter. Ensuite il y a eu un virage début avril, des étudiants d’autres campus déjà ou presque occupés/bloqués nous ont convaincu de passer à l’action. Alors nous avons tracté, prévenu, invité à voter l’occupation qui fut adoptée à la majorité le 05 avril.

Ce moment à ouvert une nouvelle période, celle de l’occupation qui a structuré un mouvement collectif, dans lequel des personnalités extérieures ont été invitées à présenter publiquement, qui une projection, qui un concert, qui une conférence. Ainsi le campus vivait enfin !

En parallèle des activités visant à solliciter notre sens critique, le travail de fond continuait par la collaboration d’étudiants et de professeurs pour construire une contestation solide et argumentée, et la diffuser largement, par le biais de lettres et de communiqués aux étudiants et aux instances. Puis nous avons été rejoints par d’autres collectifs de lutte (cheminots/agents portuaires/ soutiens aux migrants…), et les encouragements qui nous ont été adressés nous ont convaincu de notre légitimité.

Notre motivation est de défendre un pan du futur qui se dérobe déjà à force de restrictions budgétaires et de sélection. L’étudiant n’est plus celui qui bénéficie d’une infrastructure dans lequel il se cherche et il se forme au gré des présences et des rencontres, mais il se devra d’être l’auto-entrepreneur de lui-même, celui qui à 16 ans, devra déjà savoir quelle place il occupera dans cette société sous peine d’en disparaitre.

« Nous sommes là, parasite propageant la gale de la grève qui touche la France. Evidement que la bête va se secouer évidement que nous allons être expulsé, mais avant, le but, c’est que notre dard d’alerte et de réflexion puisse percer les croutes convaincues des commissions administratives. » 

La mobilisation nationale de ce jour - mardi 1er mai - se poursuit sur le parvis de l’université où nous demeurons depuis 25 jours. Nous occupons deux amphis et un hall de la fac, la majorité des bâtiments ont été bloqués. Cette période est celle des révisions/vacances, ce n’est donc plus sur le site de la fac que la mobilisation s’étend, quoique les personnels soient toujours présents et motivés pour expliquer les vices de cette réformes fabriquée à la hâte et pour aider in-fine à trouver de véritables solutions à un problème qui devient générationnel.
Il semblerait que les raisons que nous avons avancées aient en partie convaincu nos tutelles de ne pas procéder avec la brutalité qui a été celle de l’intervention à Tolbiac et Censier, et de ne pas donner un blanc-seing au ministère par une exécution irréfléchie de la réforme parcoursup.

Communiqué du comité de mobilisation :

Lettre du comité de mobilisation aux étudiants :


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