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Un nouveau Mantes-La-Jolie ?

A la Salpêtrière, les CRS forcent des manifestants à se coucher au sol face contre terre

De nouveaux témoignages viennent contredire les fakes news gouvernementales et attester des violences policières subies par les manifestants à la Pitié-Salpêtrière. Après l'humiliation des lycéens de Mantes-la-Jolie mis à genoux les mains sur la tête, les manifestants de la Salpêtrière mis face contre terre ?

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L’affaire de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris dévoile encore une fois les méthodes de l’Etat policier. Alors que Christophe Castaner prétendait que des Gilets Jaunes avaient attaqué l’hôpital lors de la manifestation du 1er mai, plusieurs vidéos et témoignages de soignants sont venues démentir la version du ministre de l’Intérieur, montrant que les manifestants avaient seulement tenter de se réfugier dans l’hôpital des gazs lacrymogènes et de la brutalité des forces de répression qui s’est abattue sur eux.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car en plus du mensonge de Castaner, de nouvelles images montrent les manifestants allongés par terre, en ligne devant les CRS. Selon les dires d’une soignantes dans une vidéo publiée précédemment (à la troisième minute), ce sont bien les forces de repression qui leur ont ordonné de se mettre dans cette position.

Plusieurs témoignages de manifestants et de soignants racontent la scène. Michaël, un manifestant qui s’est réfugié sur le parvis de l’hopital pour échapper aux gaz lacrymogène, où il a été soigné par du personnel de l’hôpital témoigne dans le journal 20 minutes : « 30 à 50 CRS ont déboulé, on était pris en tenaille. Les policiers nous ont collés au mur, nous ont tabassés et nous ont dit de sortir », « J’ai vu une dizaine de personnes allongées sur le sol, face contre terre. J’ai appris plus tard qu’elles avaient été embarquées pour ces faits d’intrusion » . Il précise bien n’avoir été témoin d’aucune violence de la part des manifestants et avoir reçu des coups à la hanche et à l’épaule de la part des policiers.

Jacques, 67 ans : « On a été couché au sol, certains face contre terre. C’était humiliant. »

Jacques Leleu, retraité d’EDF et militant CGT a passé 28 heures en garde à vue après avoir été interpellé à la Salpêtrière. Il témoigne dans Le Parisien des violences policières subies par les manifestants : « J’ai voulu me diriger vers la sortie mais à la hauteur des grilles, les CRS ont chargé à nouveau. Ils nous ont refoulés à l’intérieur de l’hôpital. La c’était la panique, les gens hurlaient. Le groupe s’est divisé en deux. On s’est retrouvé sur la gauche et il y avait cet escalier métallique. On est monté : l’idée, c’était d’éviter les coups de matraque, de se protéger. Là-haut, on a vu le personnel hospitalier derrière des portes vitrées. On leur a demandé d’ouvrir pour qu’on puisse se mettre à l’abri. Ils nous ont dit que ça n’était pas possible, qu’il s’agissait d’un service de réanimation. On a compris évidemment ! » Il raconte ensuite : « C’était un peu la panique. Autour de moi, il y avait une dame qui pleurait, qui avait peur de mourir. Et puis un CRS est monté et a dit : il n’y aura plus de violences vous pouvez redescendre. On est redescendu. On a été couché au sol, certains face contre terre. C’était humiliant. ».

Dans Médiapart Gaël, jeune homme ayant également été mis en garde à vue témoigne lui aussi : « un groupe de policiers à moto a surgi, en criant et en disant à tout le monde de se mettre à terre, en plaquant certaines personnes au sol.

Un nouveau Mantes-La-Jolie ?

Des images qui rappellent celles de Mantes-La-Jolie, lorsque de jeunes lycéens avaient été obligés par la police de s’agenouiller en rang les mains sur la tête. Des méthodes de répression qui visent à humilier les manifestants afin de dissuader toute forme de contestation sociale, et qui sont l’expression d’un gouvernement incapable de répondre autrement aux revendications des Gilets Jaunes que par la matraque et les lacrymos.


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