Il est déjà loin le temps ou le gouvernement, pour tenter de soigner son image écornée, ne cessait de rendre hommage aux personnels soignants, en première ligne contre l’épidémie de coronavirus. Alors que ce 16 juin, des milliers de soignants, accompagnés par des soutiens de tous les secteurs, défilent partout dans l’Hexagone, la réponse de l’Etat est on ne peut plus explicite.
« On vient de se faire gazer en direct » Éric tricot, infirmier anesthésiste à la manifestation des #soignants, réprimée en fin de parcours. #16juin pic.twitter.com/3lFcX1bEJ8
— Révolution Permanente (@RevPermanente) June 16, 2020
Fini les médailles et les discours sur les héros du quotidien. Place des Invalides, les gaz lacrymogènes se sont abattus sur les personnels soignants en lutte. Une forme de « retour à la normale » si l’on peut dire, puisque les hospitaliers ont déjà eu à faire à la répression dans la période pré-Covid, alors qu’ils réclamaient des moyens pour les hôpitaux et une amélioration de leurs conditions de travail. Des manques criants qui ont été au centre des attentions pendant le pic de la pandémie.
#16juin la police gaze et charge contre les soignant-es pic.twitter.com/cXpWjylRey
— Olitax (@olitax) June 16, 2020
Et donc ils ont gazé les manifestants, et maintenant ils nous obligent à prendre le métro pour sortir parce qu’ils ferment toutes les rues autour des invalides. Manifester est devenu payant en France 👏🏻👏🏻👏🏻 pic.twitter.com/x4XXi0MRBO
— Léa ✍🏻 (@LaChuchoteuse) June 16, 2020
Comme avec les manifestations anti-racistes de ces dernières semaines, la seule réponse apportée par Macron et son gouvernement se résume à taper fort et à gazer les manifestants ! C’est pourquoi il est indispensable d’afficher une solidarité sans faille face à la répression et à oeuvrer à la convergence des différentes luttes, pour imposer un rapport de force à même de pouvoir renvoyer dans les cordes Macron et le patronat qui s’acharne à vouloir faire payer l’intégralité de la crise aux travailleurs et aux classes populaires.